Le Deal du moment Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5 AuteurMessageInvité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 013 Ah, la bataille commençait enfin ! Sauf que Lise avait oublié à quel point il était fort à ce petit jeu…Il fallait dire qu’ils y avaient joué tellement de fois et ça avait tellement de fois dégénéré en véritable carnage qu’il y avait de quoi avoir du répondant. Mais Lise ne s’avouerait jamais vaincue ! Elle était fière, cette demoiselle, surtout lors de tels moments. Il venait à peine de l’appeler Miss Tandoori » qu’elle en riait aux éclats, constatant les dégâts Bouh, elle avait la tête toute barbouillée, si bien qu’elle fit une pause dans la bataille pour aller se rincer le visage sous l’évier. Il ne perdait rien pour attendre, puisqu’elle partit aussitôt dans la cuisine pour aller chercher une bombe de chantilly, bien loin de s’avouer vaincue ! Et puis elle avait besoin de rire, après tout, c’était de bonne guerre. Elle déboula ainsi de la cuisine, la bombe à la main, pour mieux l’en asperger. Après tout, puisqu’il voulait la guerre, il allait l’avoir ! Elle en avait balancé un peu sur le vif, avant de s’en mettre dans les mains et de lui foncer dessus » pour le renverser sur le sofa, afin de lui barbouiller entièrement la figure de chantilly. Bah, il était mignon, tout blanc. On ne distinguait ses yeux que très peu, et il était difficile de distinguer le reste. Il était donc barbouillé de blanc, sucré bien sûr, face à une Lizzie proprement hilard. Elle riait aux éclats, particulièrement fière d’elle, consciente qu’il ne tarderait pas à répliquer. Et, comme pour le calmer, Lise voulu lui embrasser le bout du nez, ce qu’elle fit, en frôlant ses lèvres des siennes sans y prêter attention. En vérité, sous la chantilly, elle ne s’en rendit pas compte…Peut-être n’était-ce pas plus mal, sinon elle aurait été grandement mal à l’aise ! Mais tandis qu’elle était persuadée d’avoir fait un baiser parfaitement chaste, elle se releva, riant toujours. Décidément, il s’agissait toujours là de leur grand jeu, qui n’en finissait plus…Enfin si, autrefois il aurait fini en concours de baisers sucrés, mais c’était le passé, et Lise s’interdisait d’y penser. Elle se rassit sur le fauteuil, peinant à s’arrêter de rire, avant de décider de se relever et d’aller chercher un gant humidifié dans la salle de bain pour ne pas pousser le bouchon trop loin. Une fois qu’elle revint, elle s’assit à côté de lui sur le sofa, prenant d’une main son menton afin qu’il tourne son visage vers elle, puis elle commença à lui essuyer très doucement le carnage qu’elle venait de faire à grands coups de chantilly. Il aurait du s’y attendre, elle était très mauvaise perdante à ce jeu ! Et comme il n’était pas question de lui demander réparation en bisous, elle n’avait pas l’intention de s’avouer vaincue, pas facilement en tout cas. J’ai encore fait un carnage, HAHA ! La dernière fois tu m’avais battue et j’ai du quémander réparation en bisous, alors cette fois, pas question que tu l’emportes ! Puis tu sais, la Miss Tandoori te fais la toilette, c’est-y pas trognon quand même ? Je me ramollis avec l’âge, mon dieu…Je te l’avais dit, que tu ne l’emporterais pas au paradis ! Regardez-moi ce massacre ambulant ! »Lise se retenait d’éclater de rire, mais cela devenait difficile. Elle essuyait toujours son visage complètement hourdé de chantilly, mais elle y allait doucement pour ne pas lui arracher la peau non plus. Il s’agissait d’une bataille plus ou moins loyale certes, mais elle n’allait pas commencer à être sournoise non plus ! Cela étant, le plus cocasse étant qu’elle portait la même robe de la fête foraine…Lise s’était mise à la porter machinalement, la lavant très régulièrement pour pouvoir toujours la porter. Elle était confortable, bien qu’elle finisse par être usée à force. Pour certaines de ses affaires, Lise n’avait pas vraiment le tempérament d’une gosse de riche. Quand elle aimait, elle gardait. Cela aurait dû être le cas pour Aaron aussi, mais ça, c’est une autre histoire. Pour info, mon poulet est excellent, et je t’interdis de l’insulter ! Quand tu l’auras goûté tu feras moins le malin avec tes fichues pizzas ! En fait…Je n’ai plus mangé de pizza depuis…Ce que tu sais. Au début, j’en pleurais, puis je me suis mise à en rire, comme si je me faisais à l’idée que l’on ouvrirait chacun de notre côté notre pauvre pizza. Je me suis révoltée contre cette idée, et j’ai développé une overdose. C’est con hein ? Pourtant c’est bon…Mais mes collègues de fac me le disent assez souvent, je ne mange rien et un coup de vent pourrait m’emporter. Mouais…J’suis sûre que j’te bats encore en bataille de chatouilles, si tu veux la preuve que je me suis pas ramollie ! »Lise lui fit un léger clin d’œil, tandis qu’elle finissait de le débarbouiller. Il avait désormais une figure normale, plus humaine et moins masquée par une montagne de chantilly. Pour ne pas le gêner ni se gêner elle-même par la proximité qui était à nouveau la leur, Lise s’écarta et repartit direction la salle de bain afin de rincer le gant et de le mettre à sécher. Elle revint ensuite dans le salon, prit la bombe de chantilly et partit la ranger dans la cuisine. Quant elle revint, elle s’assit à la place d’Aaron, leurs places étant désormais échangées…Mais ce n’était pas bien important. Faudrait que tu me dises au fait, en quoi je pourrais bien voler la vedette à la mariée ! Je vais danser deux danses, faire semblant de faire l’amour à mon partenaire de danse sur scène pour que le tango soit vrai, boire une coupe de champagne et j’irais me terrer dans mon trou. J’imaginais quelque chose de différent pour mon anniversaire, mais comme Kitty ne sera pas là et que mon meilleur pote veut à tout prix me trouver mon futur cher et tendre, il va m’emmerder toute la soirée avec des connaissances à lui, des fois que je sois tentée de me marier le jour même pour le délire. Et dire qu’il est censé me connaître tatata ! Journée inoubliable, je ne crois pas non. »Lise eut un petit rire cynique, n’ayant aucune envie de se démener pour un mariage qui n’était pas le sien. Devoir tout préparer la fit soupirer, sachant qu’elle n’aurait pas son heure de gloire » à elle. Tout ce qui peuplait sa vie, c’était l’archéologie pour l’instant. Le reste n’était pas important, parait-il. Tu sais que tu as en face de toi une variété de fossile en voie de disparition ? Préparer le mariage d’un autre, quelle déprime ! Tu veux faire quelque chose de spécial ? Manger, regarder un film, discuter de la pluie et du beau temps…Ou alors de cette chère Mary, qui va m’envoyer dix textos pendant les vacances pour savoir si elle a un ticket avec toi ! A moins que tu ne sois pressé, auquel cas il faut me dire si je finis ma soirée avec mes fossiles ou je planifie quelque chose en ta compagnie. »Lise mit une jambe sur l’autre et se mit à regarder Aaron d’un air songeur, mystérieux, presque absent. Elle le regardait sans se concentrer sur lui…Elle avait peur de ce qu’elle pourrait avoir envie de faire si elle le regardait vraiment de manière soutenue. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 059 Tout naturellement, la situation dégénéra, c’était toujours le cas lorsqu’ils se lançaient dans ce genre de bataille absurde et sans fin. C’était leur côté enfantin qui ressortait et autant dire qu’ils s’en donnaient à cœur joie oubliant les déchirures du passé et tout ce qui pouvait les pousser à se sentir désormais mal à l’aise l’un en face de l’autre. Il y avait sans cesse ces images qui revenaient, comme pour le narguer de toute leur splendeur en lui rappelant que désormais, il n’obtiendrait plus qu’un bref aperçu de ce qu’aurait été sa vie s’il avait su la garder. Oui car maintenant qu’il avait compris la situation, le problème d’Aaron se posait en termes inversés maintenant, il ne lui en voulait plus d’être partie, il se reprochait simplement de ne pas avoir su la garder. Il avait eu le temps de réfléchir et se disait que s’il avait pris le temps de lui prouver qu’elle n’avait strictement rien à craindre à ses côtés, qu’il était bel et bien amoureux d’elle et que quoi qu’il puisse arriver, il voulait qu’ils avancent main dans la main, rien de tout cela ne serait arrivé !! Et s’il l’avait demandé en mariage un jour plus tôt ? Ce n’était rien 24h… juste le temps qu’il lui avait fallu pour la perdre et la voir sortir de sa vie pour un temps bien trop long et pour laisser place à d’insoutenables souffrances. Désormais, elle était de nouveau là , comme si le destin le poussait à croire en une nouvelle chance. Ou bien juste une sorte d’ironie… tu n’auras aucune chance avec elle. C’est elle que tu veux ? Dommage. Elle n’est pas pour toi. Désormais, tout deux se trouvaient l’un en face de l’autre et à vrai dire, Aaron n’arrivait pas à la lâcher des yeux. Il avait toujours eu tendance à fixer els gens de cette manière et parfois, il sentait que cette façon de faire pouvait être assez désagréable pour l’interlocuteur. En l’occurrence, il avait de bonnes raisons de ne pas vouloir détourner le regard… Aaron devait se forcer, lutter contre lui-même et la force de ses émotions pour conserver un minimum de bon sens. S’il écoutait ses pulsions, il se serait levé et aurait fait un premier pas visant à lui faire comprendre qu’il avait envie d’être avec elle de nouveau, qu’il avait envie de l’embrasser, de frôler sa peau délicate et fragile… qu’il avait envie d’elle comme jamais encore. Elle lui avait toujours fait cet effet là . Ce n’était pas une simple attirance physique, c’était tout autre chose, quelque chose de totalement inexplicable et incompréhensible tant qu’on ne l’a pas vécu. C’était un déchirement atroce de rester à une telle distance d’elle alors qu’il ne souhaitait qu’une chose pouvoir la prendre dans ses bras. Quand enfin elle daignait lever les yeux vers lui, il sentait sa vue se troubler. Aaron était comme prisonnier de tout ce qu’elle lui avait donné autrefois, elle avait su s’emparer de son cœur, de son âme, de tout son être et il n’arrivait pas à se détacher de cette emprise. Il n’avait d’ailleurs pas envie de s’en détacher tant les sensations étaient exquises. C’est pas compliqué à comprendre… enfin c’est aussi un point de vue typiquement masculin je te l’accorde. Tu fais de l’ombre aux autres n’importe où où tu passes, c’est pas nouveau. Et je te garantie que ce n’est pas un point de vue subjectif. Tu es la seule à ne pas t’en apercevoir. Alors j’ai pas besoin de connaître la mariée pour savoir que quoi qu’il advienne, les regards seront braqués dans ta direction à ce moment là et en toute honnêteté, je doute fort que les candidats pour faire ta connaissance ne se bousculent pas devant toi. »Cette simple pensée avait le don de le faire frémir et éprouver une étonnante et déstabilisante jalousie. Peut-être que le simple fait de l’entendre dire qu’elle avait avoir l’opportunité de faire de nouvelles connaissances lui faisait réaliser qu’il était en mesure de la perdre à n’importe quel moment ?! Et si jamais elle rencontrait effectivement quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui puisse lui faire oublier ce qu’ils avaient vécu ensemble ou bien qui lui prouvent qu’en fin de compte, Aaron n’avait jamais été son grand amour au même titre qu’elle l’avait été pour lui ? Mais que pouvait-il faire ? Il n’allait pas l’empêcher de s’amuser sous prétexte qu’il éprouvait encore et toujours des sentiments à son égard. Pour faire bonne figure, il aurait bien entendu prétendu être ravi pour elle, il lui aurait dit qu’elle le méritait et qu’il leur souhaitait tout le bonheur possible mais dans le fond, ça aurait été un énorme mensonge. Rien de plus. Donne toi le droit de prendre du bon temps et de t’amuser. Tu as le droit d’être heureuse Lizzie. Vas à ce mariage, éclate toi et ne pense pas aux conséquences, tu ne peux pas te reprocher de vouloir être heureuse. C’est le mariage de ton meilleur pote ! Ca a de l’importance pour lui et ça en a pour toi aussi je présume. Amuses toi. Laisse toi aller. Tu sais ce qu’on dit demain est un autre jour. »Un court instant, Aaron dévia le regard en direction des jambes de la jeune femme. Ce n’est que maintenant qu’il remarquait qu’elle portait cette robe qu’il aimait tant. Peu à peu, il scruta de nouveau son visage, détaillant avec attention ces traits encore enfantins qu’il avait toujours tant aimé. Bon sang, mais comment pouvait-il ressentir autant de sentiments contradictoires ?! Pourquoi ses pensées et ses actes n’arrivaient-ils pas à trouver un point sur lequel s’accorder ? Il n’avait pas prêté attention à la remarque archéologique et encore moins à celle du mariage, en revanche, la question suivante ne lui échappa nullement. Que voulait-il faire ? Juste être avec elle… Je n’ai pas envie de m’en aller… pas encore…pas maintenant. Je devrais pourtant pas faire ça…mais bon, on peut toujours parler de la pluie et du beau temps ou tout simplement se taire c’est pas un problème. Je veux simplement être avec toi. »Quel idiot… quel idiot… quel crétin fini !! Pourquoi disait-il tout ça ?! Pourquoi fallait-il qu’il dise tout haut ce qu’elle n’avait pas besoin d’entendre ?? C’était pourtant la vérité. Il souhaitait être à ses côtés rien de plus. Tu penses que c’est une bêtise si j’accepte ?! Le bon sens m’incite à décliner ton offre et à partir mais… j’y arrive pas. Je peux pas me résoudre à te laisser seule. Pas pour toi mais pour moi. J’ai besoin de ta présence. Du moins, j’ai besoin de passer cette soirée avec toi. Tu préfères peut-être qu’on sorte ? Personnellement, je pense que ce serait une sage décision. J’arrive à un point où mes actes prennent parfois le dessus sur ma raison et j’ai pas envie de me laisser aller. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 124 Lise avait peur de ce qui pouvait se passer, mais elle savait que fondamentalement, elle irait à ce mariage et y danserait. Elle ne pouvait pas ne pas y aller, effectivement. Elle ne pouvait pas refuser cela à son meilleur pote, qu’elle connaissait depuis toute petite, avec qui elle avait fait les quatre cent coups et en qui elle avait toute confiance. Mais y aller sans Aaron n’avait pas vraiment de sens, pour elle. On lui avait bien dit qu’il lui fallait un cavalier, mais elle n’osait pas demander à la seule personne qui comptait assez pour elle pour que la soirée passe d’un fiasco total à une soirée agréable. Lui seule pouvait la faire passer des larmes au rire, de la peine à la joie, lui seul pouvait être à la base même d’un changement d’humeur du négatif vers le positif. Mais elle aurait parié que cela lui était égal, étant donné la manière dont il parlait de ce mariage. Peut-être n’en avait-il rien à faire que son meilleur pote insiste pour lui présenter toutes ses connaissances…Peut-être s’en lavait-il les mains, se disant qu’au moins, il n’aurait plus le poids de Lise sur la conscience. Mais elle ne voulait pas croire que leur histoire ait ce tournant tragique, elle ne pouvait pas croire qu’il soit capable de faire preuve d’autant de retenue en sa présence. De son côté, c’était à peine si elle osait le regarder dans les yeux, de peur d’être possédée par l’irrésistible envie de se blottir dans ses bras. Oui, Lise luttait uniquement dans ce but depuis tout à l’heure. Le reste, que ce soit ses conquêtes à répétition, le mariage de son meilleur pote, le fait qu’elle ait eu des envies d’en finir avant de le revoir…Tout cela, ça ne comptait plus. Elle était en face de lui, elle l’écoutait, l’air comme absent, bien qu’elle ne perde pas une seule miette de ce qu’il disait. Quand le dialogue vira considérablement vers ce qu’ils pourraient faire et qu’il lui énonça qu’il voulait juste être avec elle, Lise eut un petit sourire énigmatique. Une partie d’elle partait du principe qu’il était plus sage qu’ils sortent, effectivement…Mais sortir reviendrait à dire le laisser gagner, le laisser avec ses certitudes et pour l’instant, elle voulait terminer cette discussion, elle voulait avoir la force de lui dire ce qu’elle ressentait haut et fort. Peut-être ne voudrait-il pas l’entendre, mais peu importait. Au moins, elle serait en paix avec elle-même. On va sortir, mais d’abord…Je veux faire quelque chose. »Aaron allait se poser mille questions, pour sûr. Et c’était exactement ce qu’elle voulait. Pour une fois qu’elle laissait planer le mystère et qu’elle lui donnait matière à bonne inquiétude, elle n’allait pas s’en priver. Ses yeux s’étaient soudainement teintées de malice, et un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres. Après tout, un jeu en entraîne un autre, il paraît. Contre tout attente, elle reprit donc, comme imperturbable En fait, voilà , je voulais te parler danse. Le tango, aussi appelé danse de l’amour passionnel » est l’expression d’un amour impossible, furieux, qui se déchaîne, se calme, pour mieux se révolter contre les prisons qui l’enchaînent. Le partenaire cherche toujours à ramener sa moitié contre lui, et la demoiselle doit toujours chercher à s’échapper. En s’éloignant, elle lui déchire le cœur, se déchire son propre cœur, et finit toujours revenir s’unir à sa moitié masculine. Cette danse est à la fois souple et crispée, pour démontrer la fureur de sentiments qui se dévoilent au fur et à mesure des pas. Je te fais une démonstration ? Laisse toi juste guider. »Juste pour le plaisir de montrer, et non de faire une quelconque liaison entre leur histoire et l’une de ses danses préférées. Lise se releva de son fauteuil en prenant les mains d’Aaron dans les siennes, l’amenant jusqu’à l’espace vide du salon. Elle lui prit une de ses mains avant de s’éloigner, tenant sa main, pour mieux tournoyer et revenir contre lui. Le choc’ fut brutal, passionné, Lise s’encrait dans sa danse. Elle frôla le visage d’Aaron de sa main, de manière à la fois crispée et souple, presque douloureuse. Elle lâcha ensuite sa main pour tourner souplement autour de lui, et finir par se recoller à lui, le regard énigmatique et envoûtant, le même qu’elle avait toujours quand elle dansait, et qu’il ne devait pas vraiment lui connaître. Pour le final de la démonstration, elle plaça l’une des mains d’Aaron au milieu de son dos, et l’autre à tenir sa jambe contre sa hanche. Lise renversa ensuite son corps pour une figure souple, sensuelle, digne d’un vrai tango de professionnel, l’ultime preuve qu’elle manipulait cette danse comme elle le voulait. Elle se tordit au maximum pour mieux revenir progressivement vers Aaron, le regardant toujours avec ce même regard. Tu vois ? Une danse à la furieuse et doucement sensuelle. Tout en contradiction…Une fois, les partenaires ne font qu’un, l’autre, ils se déchirent sur la piste de danse, pour mieux revenir l’un vers l’autre. Tu vois un peu ce que je vais devoir danser au mariage ? Cela dit, tu te débrouilles très bien, tu m’avais caché de tels talents dis donc ! Cachottier ! »Lise souriait légèrement, malicieusement, demeurant si près de son visage qu’elle pouvait sentir son souffle. Quant à son cœur à elle, il se mit à s’emballer brutalement, sans qu’elle ne puisse commander quoi que ce soit. Était-ce le fait qu’elle ait dansé un bout de tango avec Aaron qui la faisait se rapprocher dangereusement de lui ? Peut-être. Ou sans doute était-ce simplement des pulsions qui parlaient plus fortement que sa raison. Quoi qu’il en soit, Lise finit par s’approcher suffisamment pour frôler ses lèvres des siennes, sans pour autant appuyer et l’embrasser véritablement. Ce simple contact était divin, si divin qu’elle se permit de fermer les yeux quelques secondes. Son cœur battait à toute allure, et elle presque collée à Aaron, si bien qu’il devait s’en être rendu compte. De toute évidence, Lise rêvait d’aller plus loin, mais elle estimait ne pas en avoir le droit. Pas encore, ou pas du tout…Aaron était seul juge, et il se transformerait vite en bourreau sans doute. Quoi qu’il en soit, si Lise était resté quelques secondes ses lèvres frôlant celles du jeune homme, elle avait fini par le lâcher, se séparer de lui à regrets. Elle n’aurait voulu qu’une chose, poursuivre, lui offrir un vrai baiser, mais elle n’avait pas osé. Excuse moi. Je vais aller me changer pour sortir, ne bouge pas je reviens dans quelques minutes. »Techniquement parlant, Lise était parfaite pour sortir, mais elle avait besoin de s’enfermer quelques secondes dans sa chambre pour reprendre contenance et se maudire bien comme il faut pour ce qu’elle avait fait à moitié. Peut-être se laisserait-elle aller à l’alcool ce soir ! Qui sait ? Dans tous les cas, elle se changea effectivement, oubliant pour quelques minutes le fait qu’elle n’était qu’une idiote. Elle mit une chemise noire à manches trois quart échancré, laissant une bonne partie de son ventre très plat dévoilée. Une mini jupe en cuir noir par-dessus, et Lise était prête pour aller dans une boîte, s’amuser un peu, repousser ses limites comme d’habitude. Elle détacha ses longs cheveux qui donnaient l’air d’être un peu sauvage », et elle finit par sortir de sa chambre. Elle sourit doucement, puis elle prit ses clefs, embarquant Aaron avec elle en lui prenant doucement la main. Pour une fois, elle fit des infidélités à son vélo et appela un taxi, qui passa les prendre quasiment tout de suite. Ils parvinrent donc très rapidement jusqu’à la boîte de nuit la plus proche, qui était la plus branchée de New York parait-il. Le videur les laissa entrer sans peine, et Lise sautilla une fois entrée. Ca faisait longtemps qu’elle n’avait pas dansé, qu’elle ne s’était pas laissée aller pour ainsi dire. Elle invita donc Aaron à l’aide d’un clin d’œil sur la piste de danse, avant de s’y engouffrer, sans pour autant être très loin. Les hommes ne tardèrent pas à se mettre à graviter autour d’elle, comme de vrais prédateurs à la recherche d’une proie dite facile’. Lise en repoussa la plupart, mais deux d’entre eux se collaient de plus en plus à elle, la mettant mal à l’aise. Lise tentait de les pousser, mais avec la foule, ce n’était pas évident…Pour une fois qu’elle n’était là que pour danser et non pas pour choisir une nouvelle conquête ! D’ailleurs, quand l’un des deux vautours lui mit une main au fesse, Lise se retourna vivement pour le gifler. Elle pensait que cela allait le calmer, mais son regard se fit menaçant, et elle se mit à reculer tout aussi vivement. Lise s'écarta, s'enfonçant plus dans la foule, en espérant qu'il la laisse tranquille. Elle avait l'impression qu'elle ne serait pas au bout de ses surprises, puisqu'elle semblait être une belle cible! Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 1402 Cette petite démonstration de danse était tout à fait surprenante et plaisante à la fois. Aaron en avait encore le souffle court, du simple fait de penser qu’il avait failli céder une fois encore au moment où Lise avait frôlé ses lèvres, une bien douce torture pour lui qui essayait de rester maître de ses émotions depuis le début de la soirée. Fort heureusement, le trajet jusqu’à la boite de nuit lui permit de réfréner un peu ses envies et d’oublier cet… incident ? En était-ce vraiment un d’ailleurs ? Le trajet en taxi lui sembla relativement court, sans doute parce qu’il n’avait toujours pas lâché la main de Lise et que ce simple contact était déjà énorme en comparaison avec la difficulté évidente qu’ils avaient de s’approcher l’un de l’autre. Quand ils furent enfin sur place, l’ambiance battait déjà son plein et rapidement, Aaron repéra quelques visages connus, principalement féminins cela va sans dire. Il répondit à un signe de main d’une jolie blonde par un petit mouvement de la tête mais ça s’arrêta là . A vrai dire, Aaron n’était pas vraiment en mesure de se concentrer sur ceux qu’il connaissait ou non, sa principale occupation étant pour l’instant de veiller à ce que personne ne s’approche d’un peu trop près de Lise. Il se souvenait que déjà à l’époque, il avait horreur de sortir avec elle dans un lieu comme celui-ci tant elle attirait les regards et tant elle suscitait de la convoitise malsaine chez les hommes qui étaient présents. Le premier qui allait faire le moindre faux pas, risquait de s’en souvenir, c’était certain. Aaron ne comptait plus le nombre de fois où les incidents s’étaient succédés et où Lise le priait de laisser tomber, qu’ils n’en valaient pas la peine. C’était impossible !! Aaron était d’une part beaucoup trop impulsif pour ça et d’autre part, il ne supportait pas qu’on manque de respect à Lizzie ou à n’importe qui d’autre d’ailleurs. Voila donc pourquoi il prit fermement sa main dans la sienne, le temps de se faufiler au milieu de tout ce beau monde. C’est alors qu’il sentit une main se poser sur son épaule et que malgré sa bonne volonté, lâcha la jeune femme pour se tourner. Ouille… face à lui, une splendide asiatique aux longs cheveux noirs savamment ondulés et qu’il se souvenait d’avoir rencontré ici même quelques semaines plus tôt et pour cause, elle y était serveuse. Le vestiaire des employés devait encore se souvenir de leur… agitation disons… Tout en tortillant une longue mèche de cheveux en afficha un sourire mutin et prit la parole. Aaron, si je m’attendais à te voir ici… c’est gentil de penser à moi. » Hey ! … Sarah ! » Jenna ! » reprit-elle plus froidement. Ouais Jenna c’est ce que je voulais dire, pardon. J’ai un peu la tête ailleurs ne m’en veux pas. » Tu m’offres un verre ? Je viens de terminer et j’étais sur le point de partir mais puisque tu es là … on pourrait peut-être en profiter… » La jeune femme laissa deux doigts glisser sur la chemise du jeune homme et se tortilla doucement sur elle-même dans un jeu de séduction parfaitement étudié. Pourtant, elle n’eu strictement aucun effet sur Aaron puisqu’il était déjà en train de se tourner pour voir où Lizzie avait disparu. Ecoute Jenna… ce serait avec plaisir mais une autre fois d’accord ? » Presque brusquement, la jeune femme se recula et croisa ses bras devant elle, comme s’il venait de dire quelque chose d’absolument outrageant. Ok je vois…t’as obtenu ce que tu voulais alors maintenant je ne suis rien de plus qu’un nom à ajouter à ta liste c’est bien ça ?! Je t’intéresse plus en somme ?! On t’a déjà dit que t’étais un vrai con Aaron ?! » Oh arrête ton cinéma tu veux ?! C’est pas comme si je t’avais violé, c’est toi qui m’a entraîné ! » son regard passait de Jenna à la foule de plus en plus compacte, il continuait de chercher Lise qui avait comme qui dirait disparu. Juste au moment où il posait enfin son regard sur elle, il la vit donner une gifle à un homme qu’Aaron connaissait relativement bien pour avoir été en cours avec lui lors de sa première année de médecine. Un vrai con, doublé d’un vrai gamin prétentieux et arrogant. Aaron ne prit même pas le temps de mettre un terme à sa conversation avec Jenna que déjà , il se faufilait au beau milieu de la foule en entendant un Connard !! » dans son dos en provenance de la belle asiatique. Sa cible bien en vue, Aaron se dirigea vers lui et attrapa vivement son bras pour qu’il se retourne et puisse lui faire face. Le jeune homme qui répondait en fait au nom de Billy faillit répliquer aussi sec mais en s’apercevant qu’il s’agissait d’Aaron, son expression de haine se transforma bien vite en un sourire amical. Aaron !! Comment ça va vieux ?! Ca faisait un baille qu’on te voyait pas traîner dans le coin ! » Tu la laisses tranquille, tu m’as compris ?! » Qui ça ? Oh tu parles de cette jolie tigresse ?! T’inquiète pas je sais les dompter. Mais euh, attends... me dis pas que t’es avec elle ?! Si ?! Merde alors !! Hé entre nous… elle donne quoi sur une échelle de un à dix ? Elle a un cul d’enfer et je me disais que… » La pression qu’Aaron exerçait sur le bras du jeune homme s’accentua davantage encore et son regard avait pris une toute autre expression. Afin de s’assurer que son interlocuteur avait bien compris le message, il détacha chacun des mots qu’il prononçait. Tu t’approches pas d’elle c’est clair ?! »Comprenant qu’Aaron n’était pas venu lui rendre une simple petite visite de courtoisie, le jeune homme se dégagea brusquement de l’emprise d’Aaron et à son tour, adopta une toute autre expression. Oh oh, doucement Cooper !! Ca veut dire quoi exactement, hum ?! Tu me menaces ?! » Pour la dernière fois Billy, tu t’approches pas d’elle, pas un geste, pas même un regard, c’est clair ? » Ah ouais ?! Et sinon quoi ? » Un seul regard tu m’entends, rien qu’un… et je t’explose la tronche, ça te parle davantage comme ça ? » Ouais ça va… faut pas le prendre comme ça… bon les mecs, on se tire, on va boire un truc. » En passant près d’Aaron, il lui donna un coup d’épaule mais ça s’arrêta là . De toute manière, s’il avait le malheur de s’approcher une fois de plus de Lise, il risquait fort de le regretter il n’y avait pas l’ombre d’un doute. Le jeune homme se faufila alors dans la foule à la recherche de Lise qui s’était réfugiée un peu plus loin sur la piste de danse. Quand il la vit, un large sourire illumina son visage et il alla la rejoindre pour danser. S’approchant de son oreille pour qu’elle puisse l’entendre, il prit la parole avec amusement. Je déteste sortir avec toi. J’ai déjà cassé la tête à 95% des types résidants à San Francisco et on recommence la même chose à New York… ça m’avait manqué tiens, j’avais presque perdu la main. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 1440 Lise dansait vivement entourée de tous ces mâles en ébullition, et elle avait presque la nausée. Comment avait-elle pu leur accorder ne serait-ce qu’un peu d’attention ? La réponse était simple, c’était parce qu’Aaron n’était plus là , alors elle n’avait plus de raison de faire attention, plus de raison de ne pas avoir des conquêtes d’une nuit. Mais là , ce soir précis, c’était différent. A peine s’était-elle éloignée de l’imbécile qui lui avait touché les fesses que déjà Aaron s’en était approché, le regard menaçant. Lise s’était éloignée, elle ne pu donc pas entendre ce qu’il lui disait, mais elle était prête à intervenir, au moment où il lâcha le bras de l’autre. Elle s’enfonça donc un peu plus dans la foule, persuadée qu’il l’avait repérée de toute manière. Aaron était toujours capable de la trouver, même au milieu d’une foule monstre. La première fois qu’ils avaient fait un concert, en plein pogo, Lise s’était trouvée embarquée dans la foule et Aaron avait fini par se faufiler derrière elle pour lui déposer un baiser dans le cou. Il avait toujours joué les anges gardiens’ avec elle, sauf que maintenant, elle avait du mal à comprendre pourquoi il le faisait encore alors qu’il ne voulait pas céder à ses envies. Lorsqu’elle le vit revenir, Lise fit un sourire presque timide, attendant de voir quelle serait sa réaction. Allait-il l’engueuler comme du poisson pourri pour attirer les vautours comme ça ? Non, au lieu de ça, il commença à danser à côté d’elle avant de s’approcher de son oreille et lui murmurer des choses. Était-il toujours jaloux du succès qu’elle avait auprès de la gente masculine, alors que de toute évidence elle s’en fichait ? Il avait du la voir mettre une gifle au même mec, pourtant ! Mais là , ce n’était pas un manque de confiance, juste qu’il se souvenait du bon vieux temps’ où ils sortaient ensemble le soir et où effectivement, cela manquait toujours de finir dans un bain de sang. Lise était toujours obligée de l’embrasser fougueusement pour lui faire reprendre conscience de la réalité. Sauf que cette fois, elle n’oserait pas pour ainsi dire Parce qu’il ne semblait pas prêt à tout casser, et parce qu’elle avait tellement peur qu’il la repousse qu’elle n’avait pas l’intention d’oser, du moins pour l’instant. Elle se contenta de se rapprocher de lui, passant ses mains autour de son cou non pas pour l’embrasser justement mais pour lui parler de manière plus confortable’ à l’oreille. Ma parole, te revoilà jaloux, Aaron Cooper ? Je pensais que le fait de sortir était plus sage, cette fois. Et puis, tu m’as sûrement vu gifler ce mec, non ? Que devrais-je dire de la beauté fatale qui t’a accosté il n’y a pas dix minutes ! La différence entre toi et moi, c'est que tu ne croiseras jamais les gars avec qui j'ai effectivement couché. J'ai fais en sorte que s'ils me croisent, ils ne viennent pas vers moi. »Lise riait doucement, se fichant éperdument de cette fille, à vrai dire. Elle avait toujours été d’une jalousie raisonnable, mais là , elle ne voyait pas l’intérêt de faire une scène de jalousie Ils n’étaient plus ensemble, et si ce genre d’évènements était loin de lui faire plaisir, elle prenait sur elle pour ne pas aller trouver cette magnifique jeune asiatique pour lui casser la tête. Il ne fallait croire, elle aussi avait eu quelques altercations avec les intéressées d’Aaron. Toutes s’étaient retrouvées avec le nez cassé, des bleus non négligeables et même parfois de violentes traces de griffures. Lise pouvait être violente, lorsque l’on cherchait à s’approcher de ce qu’elle aimait plus que tout au monde. Oh, et puis tu sais, nombreuses de tes prétendantes se sont retrouvées dans de sales états, tu sais…Je faisais juste ça assez discrètement pour que tu n’en saches rien, mais n’oublie pas que du jour au lendemain, l’une de tes plus féroces admiratrices qui te harcelait depuis trois ans a cessé de t’appeler, de te parler. Tu parles, je lui ai cassé le nez. Du travail propre et net, j’aurais du être tueuse à gages peut-être…Je ne supportais pas que l’on t’approche alors que je t’aimais plus que ma propre vie. »Lise lâcha subitement Aaron pour se mettre à danser autour de lui, non pas pour le séduire, juste pour profiter de ce moment avec lui. Après tout, dans une boîte de nuit, soit on boit, soit on danse. Elle doutait qu’il soit parfaitement pour qu’elle se rue sur l’alcool, bien que cela lui demande un contrôle parfaitement inhumain. Elle dansait donc, attirant encore les regards, jusqu’à ce qu’un gars la saisisse violemment par le bras pour l’attirer à lui. Cette fois, Lise ne laissa pas le temps à Aaron d’intervenir, elle lui fila un coup de pied bien placé dans l’entrejambe avant de revenir d’elle-même près d’Aaron, poursuivant sa petite danse, toujours avec ce même regard énigmatique qu’elle n’avait que lorsqu’elle dansait et qu’il ne devait pas lui connaître. Elle ignorait s’il était très à l’aise ici… Tu veux qu’on rentre ? Mais si tu ne veux pas te laisser aller, ça va être difficile…Pourquoi ne pas juste faire confiance à tes émotions, Aaron ? »Question fatidique, dont elle redoutait plus que tout la réponse, mais qu’elle avait tout de même osé poser. Juste au moment où une sorte de bagarre plus loin la poussa violemment dans les bras d’Aaron. Sauf que cette fois, ce n’était pas prémédité, cette proximité entre eux, et que Lise recula légèrement, se séparant juste de quelques millimètres du jeune homme, ne le touchant plus, le regard posé ailleurs. Si elle était gênée ? Un peu. Elle ne voulait surtout pas qu’il prenne mal la chose. Navrée, dans les boîtes tu sais, c’est toujours un peu le bordel. Dis moi ce que tu veux qu’on fasse ? Tu n'as pas juste le début d'une petite idée en tête ? »Lise venait à peine de poser la question que déjà une main amicale se déposait sur son épaule. Elle se retourna vivement et elle retenu aussitôt Jimmy, son autre partenaire de TD, avec qui elle s’entendait très bien. C’était un fan absolu de vieux fossiles, et ils avaient eu un gros point commun quand Lise s’était mis à collectionner les conquêtes, puisque Jimmy n’avait jamais eu qu’une relation sérieuse lui aussi. Jimmy ! Tu t’es perdu dans la foule toi aussi ?! » Évidemment ! Mais comme je t’ai vu je me suis quand même dit que la moindre des politesses était de venir te saluer ma belle ! » Jimmy, je te présente Aaron, Aaron, voilà Jim, que j’appelle Jimmy parce que ça l’énerve. C’est mon partenaire de TD et celui avec qui je ferais mon mémoire l’année prochaine. Il m’a déjà sauvé la vie ce p’tit, quand j'avais disons...Frôlé le coma. » Le fameux Aaron ! Enchanté, mec. Je peux t’emprunter Lise une seconde ? Elle me doit une danse, ça fait juste six mois qu’on se le dit et qu’on ne sort jamais dans les mêmes soirées. » Je reviens, d’accord ? Bouge pas ! »Lise s’engouffrait déjà dans la foule pour offrir justement cette danse à Jim, excellent danseur. Ils bougeaient bien ensemble, si bien que Lise s’amusait pour une fois qu’elle n’était pas collée par un abruti. A la fin de la musique, Jim l’invita à une table en retrait pour boire quelque chose. Lise aurait bien fait signe à Aaron, mais elle ne le vit pas à ce moment là . Elle continuait à de le chercher tout en commandant un cocktail, espérant qu’il la rejoindrait et qu’il ne s’en irait pas surtout. Mais Jim, qui était exceptionnellement tactile avec tout le monde, se mit à passer son bras autour de son épaule. Lise ne s’en rendit que peu compte, tant elle était préoccupée à chercher Aaron du regard. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 2229 La jalousie était vraiment le pire défaut d’Aaron. Le pire, c’est qu’il en avait parfaitement conscience mais n’avait pas le moindre contrôle là -dessus. Certains sont capables de supporter le fait de voir quelqu’un d’autre convoiter ce qu’ils ont de plus précieux au monde, Aaron lui ne le supportait pas. Il détestait les regards avides qui se posaient sur Lise, ces regards là étaient plein de sous-entendus et tout ceci lui déplaisait fortement, c’était même carrément insupportable de se dire qu’aux yeux de certains, elle se limitait à un corps parfait. A un objet en somme. Quoi qu’il en soit, il n’avait encore jamais songé que Lizzie puisse elle aussi faire preuve de jalousie envers les filles qui lui tournaient autour. Voila donc pourquoi ses étranges révélations le laissèrent pantois. D’ailleurs, Aaron se demanda s’il elle était vraiment sérieuse lorsqu’elle affirmait avoir découragé quelques unes de ses prétendantes ou bien si elle était en train de se payer sa tête une fois de plus. Scrutant son visage avec beaucoup d’attention, il essaya de déceler une once de vérité dans ses propos, non pas qu’il pensait qu’elle puisse lui mentir mais surtout, car il ne s’était jamais véritablement penché sur la question. C’est alors qu’au moment précis où il était sur le point de lui faire part de sa stupeur, son attention fut totalement détournée à cause d’un autre abruti qui venait d’attirer Lizzie contre lui. Rien de tel pour mettre Aaron en rogne et d’ailleurs, il était déjà prêt à lui sauter dessus lorsque Lise se chargea de son cas. En voyant l’expression de douleur se dessiner sur le visage de l’homme en question, Aaron ne pu que faire preuve d’empathie à son égard et grimaça à son tour. Quand Lise fut de retour à ses côtés, il lui lança un regard surpris et amusé à la fois. Il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse se défendre avec autant de férocité, elle qui faisait la taille d’une guêpe et le poids d’une plume. Toutefois, sa réaction était parfaitement légitime, si toutes les filles agissaient de la sorte, peut-être que certains hommes dont hélas il faisait parti !! cesseraient de traiter les femmes comme de vulgaires morceau de chaire. Tu veux qu’on rentre ? ». Aussitôt, Aaron fit un signe de tête afin de lui faire comprendre qu’il n’en avait pas la moindre envie. Après tout, ils étaient venus ici pour s’amuser et se changer les idées et c’est précisément ce qu’ils allaient faire. Le jeune homme lui aurait volontiers proposé d’aller prendre un verre mais il considéra que ce n’était pas une bonne idée. Lizzie commençait à peine a réfréner son penchant pour l’alcool alors autant ne pas tenter le diable pour l’instant. En entendant la suite, il ne pu réprimer un léger sourire. Faire confiance à ses émotions était bien la pire chose qu’il puisse faire. Jusqu’ici, écouter les élans de son cœur ne s’était jamais révélé concluant. Il aurait adoré lui répondre que ses propres sentiments ne dépendaient qu’elle, qu’elle était la seule à pouvoir accéder à ce qui s’était efforcé de réprimer durant des années. Aaron n’était pas cet homme arrogant et manipulateur que bon nombre de personnes connaissaient. Il s’était tout bonnement forgé une carapace en béton, car souffrir une première fois de la sorte lui avait servi de leçon. Il avait aussi envie de lui dire que ce n’était pas une bonne idée et qu’elle ne devrait pas risquer de se brûler les ailes en restant à ses côtés… C’est à ce moment là , à cet instant précis même qu’elle se retrouva dans ses bras, son visage à quelques millimètres seulement du sien. Une vague de chaleur se propagea dans son corps tout en mettant son cœur à rude épreuve. C’était un peu comme une décharge électrique, quelque chose sur quoi il n’avait pas la moindre maîtrise. Le ressenti d’Aaron se limitait à une irrésistible envie de l’embrasser, de s’emparer de ses lèvres afin de lui voler ce baiser dont il rêvait depuis si longtemps déjà . Le début d’une idée ?! Bien sur qu’il en avait une… une mauvaise idée certes, mais une idée tout de même. Son regard se détourna alors des magnifiques prunelles de la jeune femme pour se concentrer sur ses lèvres… A cet instant précis, plus rien n’avait d’importance pour Aaron. Il arrivait même à faire totalement abstraction de tout ce qui se trouvait autour d’eux, un peu comme s’ils étaient seuls au monde désormais. Sa main frôla la joue de la jeune femme en un mouvement subtil et délicat. Il avait toujours été tendre avec Lise, elle était d’ailleurs la seule avec qui il s’était comporté ainsi jusqu’alors. Sans doute parce qu’il avait tendance à la percevoir comme un véritable joyau dont il se devait de prendre soin. La tentation était désormais trop forte et il décida de se lancer. Au moment précis où il s’avançait davantage vers elle pour goûter à ce fruit défendu, Lise se tourna brutalement, brisant ainsi cet instant magique et le ramenant soudainement à la réalité. Non, ils n’étaient pas seuls au monde, non il n’avait pas pu l’embrasser. Et tout ça à cause de quoi ? Ou plutôt, à cause de qui ?? C’était qui celui-là d’abord ?! Constatant que visiblement, ces deux là se connaissaient, Aaron resta un peu en retrait, passant nerveusement sa main sur sa nuque, comme il le faisait toujours lorsqu’il se sentait tendu ou nerveux et finalement, il écouta Lizzie faire les présentations. Aaron salua donc le fameux Jimmy qui d’ailleurs, paraissait assez sympathique. Trop sympathique même. Cela dit, il le fut beaucoup moins lorsqu’il lui demanda s’il pouvait lui emprunter Lise le temps d’une danse. Que pouvait-il répondre à cela ? Il était forcément pris au piège et contraint de prendre un air détaché et avec le sourire qui plus est !! C’est donc la mort dans l’âme que le jeune homme les regarda s’éloigner ensemble en direction de la piste de danse. Lui, en profita pour aller faire un tour en direction du bar. Il n’avait plus que ça à faire de toute manière… Emmy ?! Tu me remets la même chose ma belle, s’il te plaît ? » Déjà ?! Aaron tu ne devrais pas boire autant…t’en es déjà au troisième en moins de dix minutes. Puis c’est quoi cette petite mine ? Quelque chose te tracasse ? Si c’est à cause de Jenna, ne t’en fais pas. Elle m’a tout raconté et à vrai dire, je trouve que c’est une vraie nympho cette fille là . D’ailleurs à l’heure qu’il est, elle doit sûrement être avec Francky. Tu sais, le DJ qui était là pour l’anniversaire de Paul. Bon, il a au moins le double de son âge mais ça ne semble pas la gêner plus que ça. M’enfin moi ce que j’en dis hein! » Non c’est pas ça. Rien à voir avec Jenna. » Avec elle alors ?! Elle est plutôt jolie c’est vrai. J’ai bien vu la façon dont tu la regardais tout à l’heure. Il se passe quoi exactement entre vous deux ?" C’est mon ex. On est restés deux ans ensemble et c’est elle qui m’a largué pour tout dire. » Elle aussi a eu le cœur brisé par Aaron Cooper je présume? » Hey ! J’ai pas toujours été comme ça je te signale ! C’est à cause d’elle si j’ai commencé à déconner. J'étais plutôt romantique avant. " Toi romantique? Je crois qu'on a pas la même vision des choses Aaron."" Si je t'assure! J'étais carrément fou d'elle..." Et tu l’es encore… ça se voit Aaron. » Hmm… » Vas lui parler… » Pour dire quoi ? » Que tu l’aimes idiot ! A rester planté là devant ton verre de vodka, tu vas finir par la perdre. C’est pas évident de lire dans tes pensées. T’es assez compliqué comme mec, elle peut pas deviner toute seule. » Et si c’était une erreur ? » L’erreur serait de ne rien dire. Toi qui est si beau parleur, tu devrais pouvoir t'en sortir... Faut que je file, mon patron va me tuer s’il me voit blablater. Réfléchis bien à ce que je viens te dire. Tu risques de t’en mordre les doigts. » Elle avait raison et il le savait. C’était le moment où jamais sans compter que l’alcool venait de lever quelques inhibitions. Aaron se leva et se faufila dans la foule, bien décidé à lui avouer ce qu’il avait sur le cœur. De tels sentiments ne pouvaient rester enfouis éternellement. Cependant… tout s’effondra au moment où il les aperçu. Ensemble. Jimmy avait passé son bras autour de ses épaules et lui parlait avec une proximité déconcertante, ce qui n’échappa pas au jeune homme. Baissant son regard un instant, il se trouva encore plus stupide d’avoir pu croire qu’il pourrait y avoir de nouveau quelque chose entre eux. De toute évidence, il n’était pas ce dont elle avait besoin. Jimmy l’était sans doute. Après tout, il était plutôt beau garçon, avait l’air sympa, gentil… c’est un type comme lui qui lui fallait. Sans compter qu’à ses côtés, Lizzie ne ferait que ressasser les évènements du passé et vivre dans l’illusion de ce qu’ils auraient pu avoir. Il fallait tourner la page. C’était le moment. Quand il sortit de la boite, Aaron tira immédiatement un paquet de cigarette de sa poche arrière. Ca faisait un bout de temps maintenant qu’il n’avait plus fumé, il en avait fait la promesse à Lina et avait respecté son engagement. Cependant, dans des moments comme celui-ci, il ne pouvait pas faire autrement et la clope avait des airs de délivrance. T’es vraiment qu’un con… » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 2309 Jimmy commençait à être sérieusement envahissant, et tandis que Lise continuait à regarder partout pour voir si elle apercevait Aaron, elle se dégagea bientôt de son emprise. Il fallait qu’elle demande quelque chose à Aaron, il fallait qu’elle sache ce qui se serait passé si jamais Jimmy n’était pas arrivé. L’aurait-il embrassée ? Aurait-il fait ce qu’elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse faire ? Mais pour l’instant, il était semblable à l’homme invisible, et Lise n’en pouvait plus d’attendre. Elle finit par se lever, plantant là son pauvre partenaire de TD qui avait déjà un regard dépité. Ce fut à ce moment là qu’elle vit Aaron se diriger vers la sortie, comme s’il fuyait quelque chose…Ou quelqu’un, à savoir elle. Sans réfléchir une seconde, elle se lança à sa poursuite, se faisant bousculer de tous les côtés par la foule qui dansait autour d’elle. Bientôt, elle fut bousculée si violemment qu’elle tomba à la renverse, contre l’une des tables. Et, en appuyant sa main contre ladite table en vue de se relever, elle se coupa violemment avec un shooter qui s’était brisé à cause de sa chute. Elle ressentait une légère douleur, du fait qu’elle possède plusieurs bris de verre ancré dans la paume de sa main, mais elle s’en fichait…Elle saignait, elle le vit rapidement, mais cela ne l’empêcha pas de se ruer aussi vite qu’elle le pu vers la sortie, espérant bien qu’il n’aurait pas pris un taxi entre temps. S’il lui échappait, Lise ne se le pardonnerait jamais. Lorsque la porte fut à portée de sa main, Lise la poussa avec tant de violence qu’elle manqua de tomber. Il n’était pas là …La demoiselle commença à baliser, le froid s’infiltrant dans ses membres, au même titre que la peur. Elle se mit à courir vers le parking, quelque fois qu’il y soit, mais toujours aucune trace de lui. Elle se dirigea vers l’autre côté de la boîte, toujours rien. Elle revint donc sur ses pas, et ce fut dans un coin légèrement reculé qu’elle le vit, un paquet de cigarettes à la main. Lise se rua vers lui, à la fois en colère et attristée de comprendre que c’était elle était nulle autre qu’il venait de fuir. Elle voulut crier son prénom, mais sa voix demeura enfermée dans sa gorge. Elle hésita, s’arrêtant à quelques mètres de lui, n’osant plus faire un mouvement. Et s’il repoussait sa venue, s’il prononçait une phrase qui lui faisait du mal ? Il l’avait déjà détruite en prétendant qu’elle était la pire chose qui ne lui soit jamais arrivée alors que ce n’était qu’un mensonge. Lise ne savait pas quoi faire…Ne pas intervenir revenait à dire qu’elle perdait tout espoir de pouvoir l’atteindre un jour. Mais intervenir pouvait être synonyme d’échec si jamais il se décidait à la repousser. Surtout qu’il venait de se traiter de con lui-même, comme s’il regrettait tout ce qui s’était passé jusque là . La demoiselle demeura bien une ou deux minutes à réfléchir, tentant de reprendre contenance, avant de se lancer, criant Aaron ! »Lise s’était mise presque à courir, si bien qu’elle fut juste devant lui en quelques secondes à peine. La première chose qu’elle fit fut de prendre son paquet de cigarettes et de le jetter à terre. Réflexe peut-être complètement idiot, mais il fallait dire que même sans avoir bu, elle avait du mal à se maîtriser. Il avait toujours eu le chic pour lui faire perdre tous ses moyens…Et maintenant qu’elle l’avait rattrapé, elle ne savait pas par où commencer. Sa main commençait à lui faire mal, le fait qu’elle soit si peu vêtue lui faisait avoir froid, et surtout, son cœur battait la chamade, comme s’il allait s’arrêter de battre en plein affolement. Elle baissa quelques instants la tête, cherchant à reprendre contenance. Il ne fuirait pas avant qu’elle ait fini de dire ce qu’elle avait à lui dire. Jimmy m’a toujours couru après, mais je l’ai toujours envoyé balader. Il n’a jamais supporter que je ne sois pas guérie de toi et que je ne cesse de parler de toi. Alors pourquoi as-tu fuit ? Tu me reproches de fuir tout le temps, de me noyer dans l’alcool mais…Je crois que nous sommes pareils tous les deux. Sauf que cette fois, j’en ai assez de fuir, j’en ai assez de me mentir alors que cela me fait mal. »Lise marqua une légère pause, s’approchant légèrement pour caresser la joue d’Aaron de sa main non blessée. L’autre était encore crispée, et elle tentait de la cacher pour qu’il ne voie surtout pas à quel point sa fuite l’avait fait paniquer. Ne peux-tu pas comprendre que je t’aime et que je ne peux pas vivre sans toi ?! Je sais que je n’ai pas le droit de dire ça alors que j’ai fuit lâchement notre histoire, mais…Même si je n’ose pas imaginer que tu puisses m’accorder une chance, il n’est rien d’autre que je souhaite plus en ce foutu monde. J’aurais juste voulu pouvoir réparer mes erreurs, au moins un peu. Aaron, tu es la seule raison que j’ai de tenir encore debout, et de chercher à enlever tout ce qui merde en moi. Je veux pas que tu disparaisses, je ne veux pas te perdre, tu m’entends ?! »Tant pis, Lise s’était jetée à l’eau, quitte à se brûler les ailes au passage. De toute manière, elle n’avait plus grand-chose à perdre. Ils étaient dehors, elle sentait Aaron prêt à prendre le large, alors elle ne voulait pas qu’il parte sans avoir conscience de tout ce qu’elle ressentait, tout ce qui la faisait souffrir autant. Il n’avait sûrement pas confiance en ses mots, mais pourtant elle avait rarement été plus sincère de sa vie. Elle avait tellement peur qu’il parte, qu’il ne l’écoute pas…Dans son inconscience, Lise s’approcha davantage, comme Aaron l’avait fait tout à l’heure avant qu’ils ne soient interrompus par Jimmy. Elle osa briser cette foutue distance entre eux pour capturer à la fois doucement et fougueusement ses lèvres. Ce baiser fut timide tout d’abord, avant de prendre une profondeur plus importante. Ce contact la submergea, l’emmenant hors des sentiers qu’elle arpentait habituellement. Elle était folle de ce contact qu’elle lui donnait, sans peut-être qu’il ne le désire. Mais elle l’avait désiré, et égoïstement, elle avait cedé à sa propre pulsion. Cela étant, elle finit par mettre fin à ce baiser, cessant de croquer le fruit qui lui était défendu. Elle écarta doucement son visage du sien, brisant tout contact sans aucune brutalité. Ses yeux étaient bercés par l’émotion, et elle en aurait presque pleuré si elle ne redoutait pas tant sa réaction. Aaron allait-il lui dire qu’il voulait tourner la page et l’oublier ? Était-ce cela qu’il avait cherché en quittant précipitamment la boîte ? Je suis désolée, mais moi je ne suis pas capable de faire preuve d’autant de retenue que toi. J’en ai marre de me mentir, de me battre pour rien. Tu peux me dire en quoi je suis utile si tu n’es pas là ? J’ai perdu tout ce qui comptait pour moi…Deux êtres à cause de ce fichu destin, et la personne la plus importante à mes yeux à cause de mon égoïsme. Je suppose que ce baiser doit avoir des teintes d’adieux pour toi. Je ne me leurre pas, c’est moi que tu as voulu fuir en quittant la boîte, n’est-ce pas ? Je suis désolée de ne pas être comme tu le voudrais, d’être une détraquée finie. Mais c’est ce que je suis…Et c’est comme ça je mourrais probablement. Pour ne rien te cacher, mon foie fonctionne mal, depuis que je me suis ruinée avec l’alcool. Tu parles, j’ai fais deux comas éthyliques, ce n’est pas étonnant…Kitty me supplie de me faire opérer, mais j’ai peur. Je ne dis pas ça pour que tu me prennes en pitié ou que tu me juges, juste pour te prouver qu’il n’y a rien en moi que je veuille te cacher. Tu peux rien rire du fait que je m’accroche à ce que j’ai déjà perdu…Ca reste mon espoir de fou. »Lise recula d’un pas, à deux doigts de s’effondrer. Elle aurait tout donné pour disparaître, ici et maintenant. Partir se cacher loin, très loin…En fait, ce n’était pas lui qui était con, c’était elle qui était totalement conne. Conne d’être partie, conne de vouloir réparer ses erreurs alors que ce n’était pas la peine, qu’il ne voudrait sûrement jamais. L’espace de quelques secondes, Lise se mit à regarder le sol, comme s’il avait des airs de vrai ami. Puis, lorsque son regard se posa de nouveau sur Aaron, sa sentence fut sans appel. Tu n’es pas con, Aaron. C’est moi qui t’ai détruit, c’est à moi de faire en sorte que tu puisses tourner la page et avancer. Je sais bien que tu ne pourrais pas me pardonner, mais…Sache que je suis désolée. Je te demande pardon pour tout. »Lise tourna dès lors les talons, traversant sans regarder. Elle manqua de se faire renverser quand la voiture freina juste devant elle. Le chauffeur se mit à klaxonner avec force, mais elle s’en fichait, elle finit sa traversée de la rue, se mettant à marcher, tout simplement. Il faisait nuit noire, c’était parfait. Si demain on la retrouvait morte violée, et bien tant pis. Elle aurait dit ce qu’elle avait à dire…Lise marcha droit devant elle pendant cinq bonnes minutes, avant d’aborder une ruelle non éclairée. Elle ne mit pas longtemps avant de se faire remarquer par une troupe de quatre gars qui se mirent à siffler, avant de la bloquer. Elle leur ordonna de ne pas la toucher, mais ils lui rétorquèrent qu’ils étaient juste là pour s’amuser. Lise avait beau se débattre, sa main blessée n’aidait pas et ils étaient quatre contre une. La demoiselle ne se laissa pas faire, se débattant jusqu'à ce qu'ils lui laissent une faille pour s'échapper. Lise se mit à alors à courir comme une folle, finissant par se réfugier dans le premier parc qu'elle trouva, pour enlever ses chaussures à talons et partir trouver un taxi pour rentrer chez elle. Ses vêtements étaient déchirés, elle pleurait sous l'effet de l'adrénaline, mais elle trouva encore le courage d'articuler son adresse au conducteur, qui la reconduisit très rapidement chez elle. Ce fut un véritable calvaire pour Lise de monter les escaliers, l'ascenseur étant en panne. Mais elle le fit quoi qu'il en soit. Sauf qu'elle ne parvint pas à ouvrir la porte de chez elle. Elle se laissa glisser le long du mur, les pieds incapables de faire un pas de plus, la main en sang, et le visage mouillé de larmes. Lise se mit à fermer doucement les yeux, sa tête tournant violemment. Avec un peu de chance, la voisine l'aurait entendue...Mais rien. Les minutes passaient, et Lise était plus seule que jamais dans son foutu couloir, incapable de se mettre debout pour pousser la porte et rentrer...Elle était toujours consciente, ouvrant les yeux de temps en temps dans l'espoir que quelqu'un la trouve là , mais en vain. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 005 La jalousie ET la rancune pour être exact. Voila quels étaient véritablement les principaux défauts d’Aaron. C’est aussi pour cette raison qu’il sembla rester de marbre face aux paroles pourtant troublantes de la jeune femme. Il savait parfaitement qu’elle avait raison et qu’il ferait bien de se laisser guider par ses émotions de temps à autres au lieu de vouloir jouer les détachés, cependant, il n’y arrivait pas. D’une part parce que oui, fondamentalement, il lui en voulait toujours de l’avoir quitté, de l’avoir ruiné et d’avoir fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. C’était tellement plus facile de rejeter la faute sur elle…D’autre part, parce qu’il était convaincu qu’elle pourrait parfaitement avancer sans lui, elle le lui avait bien prouvé ce soir, en se montrant extrêmement proche de ce Jimmy. Là encore, Aaron ne voyait et n’entendait que ce qu’il souhaitait. C’était sa tristesse qui parlait, pas sa lucidité ni son bon sens. Pas un mot. Il ne prononça pas un mot, la laissant seule face à son désarroi, ne l’épaulant pas une minute en lui affirmant l’aimer en retour et ne pas pouvoir se passer d’elle. Les mots lui brûlaient les lèvres mais allez savoir pourquoi, il était incapable de le lui dire pour l’instant, à croire qu’il faisait un véritable blocage. C’était parfaitement cruel mais il avait envie de lui faire comprendre ce qu’il avait ressenti au moment où elle était partie et qu’il s’était retrouvé seul avec ses questions, son trop plein d’amour et surtout, face à son mutisme. Peut-être qu’elle comprendrait enfin pourquoi c’était tellement difficile pour lui de tirer un trait sur le passé. Tout ce qui était arrivé n’était pas uniquement de sa faute contrairement à ce qu’elle pouvait penser et à ce que lui, s’efforçait de croire depuis quelques minutes. Aaron lui avait d’ailleurs déjà fait remarqué qu’il avait lui aussi une part de responsabilités dans cette histoire mais désormais, il était incapable de dire quoi que ce soit. Même son baiser sembla le laisser froid comme de la glace. Cependant, il n’en était rien, c’était même un véritable brasier qui se consumait en lui à cet instant précis. Pourquoi n’arrivait-il pas à répondre concrètement et avec son cœur ?! A croire que lui dire la vérité était juste impossible, les mots ne voulaient pas venir, il n’y arrivait pas. Moi aussi je suis désolé. » Cependant, vu la façon dont raisonnait sa phrase, elle avait plus des allures de reproches que de véritable pardon. Aaron donna un coup de pied dans le paquet de cigarette qui était désormais au sol et se dirigea de nouveau vers la boite de nuit sans daigner jeter le moindre regard dans sa direction. N’allez pas croire que cette situation là ne le déstabilisait pas. Ses mouvements allaient en totale contradiction avec ce qu’il aurait aimé faire à cet instant précis. Voir Lizzie se prendre la tête au sujet de quelque chose qui n’avait plus le moindre sens aujourd’hui lui faisait du bien. Alors oui, c’était cruel mais même s’il refusait de l’avouer, cette situation là lui faisait plaisir. Les rôles étaient inversés désormais… Aaron se regarda dans la glace, essuyant l’eau qui dégoulinait sur son visage. Il avait besoin de se remettre les idées en place et pour ça, rien de telle que de l’eau bien glacée. En rentrant, il avait demandé à Emmy s’il lui était possible de faire un petit tour par les vestiaires des employés afin qu’il puisse s’y rafraîchir et faire le point dans son esprit. Il ne savait toujours pas pourquoi il avait choisi d’ignorer les paroles de Lise, pourquoi avait-il fait ça bon sang ??!!! Le pire dans tout ça, c’est qu’il l’avait laissé partir seule et en pleine nuit. Pas très malin pour quelqu’un qui se vente en permanence de vouloir l’aider et la protéger. Son premier réflexe fut de sortir son portable de sa poche et de composer le numéro de la jeune femme rapidement. Messagerie. C’est moi… écoute Lizzie, je suis désolé pour ce qui vient de se passer, je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne voulais vraiment pas que ça se passe comme ça mais parfois je me comporte vraiment comme le dernier des cons. Contrairement à ce que tu penses, j’en suis un, ce que je viens de faire en est la preuve…………………………………………………je t’aime Lise. C’est pas super courageux de te le dire sur un répondeur, je sais. Ecoute je… rappelle moi s’il te plait, je suis vraiment inquiet. » Même son message il le trouvait nul. Aaron soupira et rangea son portable dans sa poche avant de quitter les vestiaires pour repasser près d’Emmy. Merci ma belle, je te revaudrais ça. » Je t’en prie… Aaron ?! Fais pas de connerie s’il te plait. » Promis. »C’est sur ces derniers mots qu’il quitta la boite de nuit, bien décidé à réparer ses erreurs et surtout, à rattraper Lizzie avant qu’il ne soit trop tard. Le jeune homme se faufila dans un taxi et alla en direction de l’appartement de celle qu’il aimait, résolument déterminé à faire preuve de davantage de courage sentimentalement parlant. C’est quatre à quatre qu’il monta les escaliers, préférant éviter l’ascenseur pour la seule et unique raison qu’il n’avait pas le temps d’attendre. Il n’y avait vraiment pas une minute à perdre. Quand il fut enfin sur le palier du quatrième étage, il aperçu Lise à terre, la main en sang. Aaron se précipita vers elle, se baissant à ses côtés. Hey Lizzie… ouvre les yeux. Lise !! Tu vas pas me faire ça, je te l’interdis tu m’entends ?!»Sa main se plaqua sur celle de Lizzie afin de cesser ce saignement un peu trop persistant à son goût et de son bras libre, il tenta d’ouvrir la porte qui allait savoir pourquoi, ne lui résista pas bien longtemps. Sans doute un problème de fermeture ou un manque de force dans les bras de la jeune femme au moment où elle avait voulu l’ouvrir mais qu’importe, ce n’était pas la question pour l’instant. Aaron se redressa, sa propre main désormais couverte du sang de Lizzie, il l’aida à se redresser et voyant qu’elle ne pourrait pas tenir sur ses deux jambes sans virer de l’œil et ça, contrairement à tout ce qu’elle pourrait dire, il le savait bien !, Aaron la souleva dans ses bras, toujours aussi surpris par son poids d’une légèreté déconcertante. Quand ils furent entrés, il poussa la porte avec son pied, avant de se diriger vers le salon et de l’allonger sur le canapé. Il fallait impérativement qu’il s’occupe de sa main, il n’avait pas clairement évalué l’ampleur des dégâts et se disait qu’elle avait peut-être besoin de points. Il se baissa de nouveau près d’elle et prit délicatement sa main dans la sienne, essayant de déterminer la profondeur de sa blessure. Ta blessure est profonde mais on devrait pouvoir soigner ça assez facilement. Tu bouges pas de là , je reviens immédiatement. » Son ton était assez ferme, mais c’était surtout une manière de s’assurer qu’elle n’allait effectivement pas essayé de s’échapper pendant qu’il aurait le dos tourné. Aaron se dirigea vers la salle de bain afin de prendre de quoi nettoyer sa plaie et lui faire un bandage correct. Les blessures à la main pouvaient être assez douloureuses surtout placées à cet endroit, pile dans le creux. Quand il fut de retour, il décida de s’asseoir sur la table basse et commença à nettoyer sa plaie. C’est précisément à ce moment là qu’il décida de se lancer. T’es pas une détraquée. Ou alors, on est deux. Deux détraqués. C’est peut-être pour ça qu’on aime autant se faire du mal. Puis même si tu en étais une, t’es la détraquée que j’aime donc c’est pas dérangeant… Je voulais vraiment pas te faire ce coup là tout à l’heure…rester silencieux, ça ne me ressemble pas, surtout en t’entendant dire tout ça. Ca m’a vraiment troublé et… d’un sens je crois que ça m’a fait peur aussi. Admettre mes sentiments revient à faire preuve de vulnérabilité et m’exposer une fois encore au danger. Mais je t’aime comme un dingue Lizzie… attention ça risque de te piquer un peu. » Maintenant que sa plaie était correctement nettoyée, Aaron déposa dessus un léger tulle gras puis commença à bander sa main. Il ne laissa pas le temps au silence de s’installer puisqu’il continua sur sa lancée. Je peux pas imaginer un seul instant le reste de ma vie sans toi parce que tu es ma seule et unique raison de vivre. Je te dis pas que ce sera facile mais j’ai envie qu’on se donne une nouvelle chance et qu’on oublie le passé. Je veux que tu me donnes la chance de pouvoir t’aimer… bois ça, ça devrait calmer un peu la douleur. » Aaron lâcha doucement sa main afin de lui tendre un verre et un comprimé et plaqua sa propre main sur le front de Lise. Comme il ne la trouvait pas chaude, se geste anodin se transforma en un geste tendre, puisqu’il caressa doucement ses cheveux en arrière, répétant une dernière fois à mi-voix. Je t’aime. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 042 L’esprit de Lise s’embrumait de seconde en seconde. Elle n’avait pas bu, mais la fatigue, la peur et la douleur l’avaient mise complètement à terre. Elle aurait pu rester des heures là sans que personne ne vienne la secourir…Mais elle s’en fichait. Et si c’était ça, sa punition ? Elle se découvrait des airs un peu masochistes, mais ce n’était pas bien grave. Aaron n’avait rien dit pendant tout son monologue. Il était resté de glace alors qu’elle l’avait embrassé fougueusement, tentant vainement de lui donner un peu de chaleur. En restant si froid, il lui avait brisé un peu plus le cœur…Et Lise n’avait pas envie de bouger, de se sauver. Elle n’avait pas la force de se mettre debout, souhaitant plus que tout que son cœur s’arrête tout de suite afin qu’elle soit définitivement débarrassée de cette vie inutile et vide. Les larmes coulèrent de plus belle à cette pensée, comme si une partie d’elle restait seulement désespérée, s’accrochant à cette vie. L’absence d’Aaron creusait désormais comme un trou béant dans sa poitrine, comme si en la laissant partir, il lui avait pris le peu d’envie de continuer qui lui restait. En somme, Lise était prête à fermer les yeux définitivement, lorsque des pas dans les escaliers l’aidèrent à reprendre un peu conscience. Il lui fallut cependant un certain temps avant de comprendre ce qui se passait Aaron était à présent agenouillé juste à côté d’elle, comprimant sa plaie avec sa main. La douleur la réveilla et elle poussa un cri de douleur, le verre qui y était resté la faisant souffrir atrocement maintenant qu’il y touchait. Lise avait repris contenance, mais elle avait la tête qui tournait de manière virulente. En somme, elle était parfaitement incapable de marcher, ni d’aligner trois mots pour l’instant. Elle laissa Aaron la porter comme si elle n’était qu’une plume, et lorsqu’il l’allongea sur le canapé, elle fut incapable de lui dire quoi que ce soit. Elle aurait voulu commencer par un merci d’être revenu », mais elle en était bien incapable. Sa voix restait complètement étranglée dans sa gorge, les larmes continuant de couler. Lise avait peut-être eu peur que personne ne vienne la chercher et que l’on se désintéresse définitivement de son sort. Mais il était revenu…Malgré le fait qu’il soit resté de marbre face à sa déclaration, il était revenu et soignait actuellement sa main. Il nettoya sa plaie avec un geste professionnel et sûr, digne d’un vrai médecin. Lise se contenta d’avoir un léger sourire, redoutant par-dessus tout ce qu’il pourrait bien lui dire. Après tout, peut-être n’était-il revenu que par conscience professionnelle, et pour éviter d’être accusé de non assistance à personne en danger ? Mais il prit la parole, et la demoiselle fit un effort proprement inhumain pour écouter tout ce qu’il lui disait. Il s’excusa d’être resté silencieux, chose qui effectivement ne lui ressemblait pas du tout, avant d’avouer que de laisser libre court à ses sentiments le mettait également face au danger…Sans oublier d’ajouter qu’il l’aimait comme un dingue. Face à cette révélation, Lise pleura de plus belle…Elle en avait presque honte, ayant la fâcheuse impression d’être revenue en enfance, mais le produit qu’il lui mit sur la main la ramena une seconde fois à la réalité Elle crispa légèrement sa main comme son visage, preuve que ce n’était pas une partie de plaisir. La douleur s’effaça peu à peu tandis qu’il mettait un tulle gras suivit d’un bandage. Il était plus doué en bandages qu’elle, c’était évident…Et cette idée la fit sourire doucement. Elle trouva enfin le courage de s’asseoir tandis qu’il reprenait la parole, lui donnant un verre contenant un comprimé, qu’elle prit sans peine, avant de soupirer doucement. Que ce ne soit pas facile, Lise s’en fichait…Mais il venait de lui dire qu’il souhaitait leur accorder une seconde chance, et il n’y avait rien qui puisse la rendre plus heureuse de vivre que cette simple phrase. Elle but le contenu du verre, le posa à côté d’Aaron sur la table, avant de poser sa main valide sur celle qu’Aaron avait déposée sur son visage. J’ai eu peur que mes mots ne t’atteignent pas…Alors je me suis mise à marcher comme une folle et je me suis faite accoster par quatre gars…Ils ont déchiré mes vêtements mais j’ai réussi à fuir. Quand je suis arrivée ici, je me suis effondrée avant la porte, et je n’arrivais plus à me mettre debout. La blessure sur ma main, c’est autre chose. En voulant te rattraper quand tu es sorti, j’ai été bousculée et je suis tombée sur une table. En tentant de me relever, j’ai mis la main sur un shooter que ma chute avait explosé…Et voilà le résultat. Je n’osais pas espérer que tu viendrais…Même…Le baiser que je t’avais donné ne t’avais rien fait, et…Je ne veux plus jamais, jamais être séparée de toi. »Lise respirait de manière rapide, serrant sa main dans la sienne, n’osant pas approcher tout de suite. Elle n’y croyait pas encore, comme si elle avait peur que ce ne soit qu’un rêve qui la pousse à se réveiller très bientôt, pour finalement découvrir qu’Aaron n’avait jamais été ici à lui dire qu’il l’aimait. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de s’approcher, touchant à son tour son beau visage, souriant doucement, riant presque. Cette situation semblait tellement surréaliste après le nombre d’heures qu’ils avaient passées à hésiter, se déchirer, se faire du mal pour rien. C’était un rêve, purement un rêve. Lise finit par se lever, ayant beaucoup de mal à tenir sur ses jambes, mais elle ne voulait pas rester sur un sofa. Elle préférait être assise sur un lit au cas où elle se sentirait mal. Elle prit donc la main d’Aaron avant de l’emmener dans sa chambre, manquant de trébucher en s’asseyant à côté de lui. Je n’ai pas l’intention de te détruire, Aaron, ni même de partir. Tu ne dois pas avoir peur de moi…Je m’en fiche que ça ne soit pas facile, je veux pouvoir réparer mes erreurs, et rendre mon cœur enfin vivant. Il s’est solidifié quand je suis partie…Il ne tient qu’à toi de le ranimer. C’est toi que j’ai toujours voulu avec moi, et personne d’autre. »Lise se rapprocha avant de lui saisir le col et de le renverser sur elle, une fois qu’elle fut allongée sur son lit. Elle n’avait pas la force de rester assise bien longtemps, mais elle voulait pourquoi contempler son visage, le toucher, tout simplement. Ses deux mains caressaient ses joues, jouaient avec ses cheveux, et elle souriait de manière franche et détendue. Elle avait beau être épuisée et avoir mal à la main, elle s’en fichait. Aaron était là …Et elle voulait se persuader que ce n’était pas un rêve. Elle avança donc doucement son visage du sien, n’osant pas brusquer les choses, ne souhaitant pas l’effrayer. Ses lèvres finirent par frôler les siennes, doucement, picorant des baisers, les volant presque. Elle s’avança davantage pour lui donner un baiser plus franc, démarrant une vraie danse entre leurs deux langues, remplaçant progressivement la douceur par la passion, l’amour, tout ce qu’elle contenait depuis qu’elle était partie et qu’elle ne laissait s’exprimer que maintenant. Ses anciens amants n’avaient jamais eu droit à un tel baiser de la part de Lise…Jamais elle ne se serait permise d’être aussi douce avec quelqu’un d’autre. Ainsi, quand elle recula pour redéposer délicatement sa tête contre le matelas, elle se releva légèrement pour atteindre les coussins et s’allonger de manière plus catholique dans le lit, invitant Aaron à s’allonger à côté d’elle. Lise ne le quittait pas des yeux, le dévorait même des yeux. Juste parce qu’il lui avait tant manqué…Elle finit par se rapprocher et se blottir doucement entre ses bras, ne supportant pas la moindre distance entre eux. Reste avec moi Aaron…Ne pars pas, je t’en prie. J’ai besoin de toi, j’ai…Besoin de t’aimer. Si tu savais comme j’ai peur que tout ceci ne soit qu’un rêve et que demain, quand je vais me réveiller, tu aies disparu. »Serait-il parti demain, quand elle se réveillerait ? Lise ne voulait pas le croire. Elle se mit à le regarder droit dans les yeux, sans avoir peur cette fois. S’il était là , tout irait bien. Il y a…Tellement de choses que je voudrais te dire que je ne sais pas par où commencer. Mais tu sais, m’aimer ce n’est pas une chance, ni un cadeau… » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 157 Il est vrai que la simple idée de devoir renoncer à Lizzie une nouvelle fois avait tendance à le terrifier au plus haut point, sans doute parce qu’il ne savait pas s’il serait capable de s’en remettre cette fois ci. D’ailleurs, peut-on vraiment dire qu’il s’en était remis la première fois ? La perdre, c’était devoir foutre en l’air sa propre vie, tout simplement car elle n’avait plus le moindre sens sans la femme qu’il aimait à ses côtés. Son raisonnement était le suivant lui sans elle, ça ne pouvait pas exister car ça ne rimait strictement à rien. Aaron ne voulait pas la blâmer pour ce qu’elle avait fait, il était suffisamment ouvert pour comprendre sa position et aussi pour admettre qu’elle avait dû souffrir autant que lui de cette situation. Ce n’était pas la peine d’y revenir, il n’en voyait plus l’utilité désormais. Afin qu’elle cesse de se justifier sur ce point, le jeune homme alla déposer un doigt sur ses lèvres et reprit la parole à son tour. Chuut… je t’assure que je n’ai plus peur de ce qui pourrait arriver. Je ne veux pas non plus qu’on vive en ressassant tout ce qui a pu se passer entre nous. C’est un nouveau départ pour nous deux, une nouvelle vie. On est plus matures, on a plus d’expérience aussi…et désormais, on sait aussi bien l’un que l’autre ce dont on a envie. Alors non, je n’ai pas peur. Et pour ton petit cœur… je vais voir ce que je peux faire. »Il ponctua cette dernière phrase d’un petit clin d’œil avant de se laisser entraîner par Lizzie. Pas un seul instant il ne détourna son regard de celui de la jeune femme, à croire que s’il le faisait, elle allait en profiter pour disparaître et lui faire réaliser que tout ceci n’était qu’un rêve, l’essence même de son imagination un peu trop fertile. Au contact de ses mains, il osa toutefois fermer les yeux une petite fraction de seconde. Elle était toujours là . Plus radieuse que jamais. Depuis combien de temps exactement ne l’avait-il pas vu sourire de la sorte ? Autant dire que cela faisait une éternité. Sa main droite se glissa alors dans le cou de la jeune femme et c’est alors qu’il réalisa à quel point elle était vulnérable. Il évita de songer à ces quatre types dont elle lui avait parlé quelques minutes plus tôt. Se connaissant, Aaron était capable de descendre dans la rue et de courir dans toute la ville afin de les retrouver et de leur refaire le portrait. Puis il y eu un baiser… timide… comme s’ils apprenaient à se redécouvrir… un second, plus tendre, plus intense aussi, ils avaient besoin de s’apprivoiser de nouveau... Aaron se rendait compte que sa mémoire ne lui avait pas fait défaut, il n’y avait qu’elle qui était capable d’enflammer ses sens avec un simple baiser. Aucune de ses conquêtes n’avait été capable de lui faire ressentir tout ça… un mélange d’amour,de plaisir,d’envie…une émotion tellement intense. Lui qui d’ordinaire était incroyablement sûr de lui avait tout à coup peur d’être maladroit. A présent, ils étaient allongés dans les bras l’un de l’autre et Aaron aurait souhaité que cet instant ne s’arrête jamais. Ils auraient tout aussi bien pu rester dans cette chambre, dans ce lit, dans cette position pour l’éternité, ça ne l’aurait pas dérangé le moins du monde. Tout en caressant son bras, il embrassa son épaule et reprit doucement pour la rassurer. Je n’ai pas l’intention de m’en aller, je suis tellement bien avec toi… puis tu devrais savoir que le matin, il m’est impossible de décoller du lit tant que tu y es encore… j’aime tellement de regarder dormir, c’est juste captivant. Plus sérieusement, je ne partirai pas… ni maintenant, ni jamais. »Quand elle reprit la parole, Aaron plongea son regard dans le sien et remit au passage une mèche de ses cheveux en arrière avant de caresser sa joue. Il y avait pas mal de choses dont il souhaitait lui parler également mais ne savait pas par où commencer. De toute manière, il considérait qu’à ce niveau là , les mots devenaient superflus. T’aimer ?! Ca va au-delà de tout ça… bien que je considère que ce soit une chance et un cadeau contrairement à ce que tu penses. Une chance car je sais qu’un amour aussi intense n’arrive pas deux fois dans une vie. C’est d’ailleurs bien trop d’amour pour un seul homme mais je pense pouvoir m’en accommoder… puis pour ce qui est du cadeau, je considère que ça en est un aussi. Un cadeau du destin afin de m’épargner une vie fade et ennuyeuse. Il y a tout un tas de choses que je voudrais te dire aussi. C’est assez délicat d’ailleurs car tu sais que je n’ai jamais été super expressif dans mes sentiments, j’ai fait des efforts mais… je crois qu’on a tout notre temps pour en parler. »Aaron se redressa légèrement, juste de manière à pouvoir mieux se pencher de nouveau vers elle afin d’aller reconquérir ses lèvres. Il avait terminé sa phrase dans un murmure, signifiant ainsi qu’ils auraient d’autres occasions de se dire tout ce qu’ils avaient sur le cœur. Pour l’instant, il avait juste besoin du contact de sa peau, de ses lèvres, il avait besoin d’elle. De chastes baisers pour commencer. Il embrassa la commissure de ses lèvres, sa joue, sa mâchoire et son cou. De simples baisers qu’il déposait à la chaîne, réalisant à chaque seconde à quel point sa présence avait pu lui manquer. De toute évidence, Aaron avait les idées beaucoup moins claires désormais, il faut dire qu’il perdait la tête chaque fois qu’elle se trouvait près de lui mais il n’avait pas envie de précipiter les choses. C’était un instant purement câlin, sans arrière pensée, un simple moment de tendresse comme il n’en avait que trop peu connu. De temps à autre, il cessait toute forme de mouvement afin de concentrer son regard dans le sien et de s’assurer que tout ceci n’était pas le fruit de son imagination. A présent tout contre elle, il pouvait sentir le moindre de ses frissons, la moindre respiration, le moindre petit geste. Les battements de son propre cœur étaient tellement intenses qu’il redoutait qu’elle puisse les percevoir elle aussi. Tu as besoin de te reposer et j’ai besoin de faire le point avec moi-même. Tu as réussi à foutre une sacrée pagaille là haut. Mes pensées me disent quelque chose, mon corps autre chose et mon cœur m’envoie un autre message aussi… Je te promets que je serai encore là demain matin, je n’aurais pas bougé d’un poil et tu seras toujours aussi bien installée dans mes bras. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 233 Je t’aime… »Après avoir redécouvert le plaisir de ses baisers et s’être abandonnée dans ses bras pour une étreinte qui lui réchauffa complètement le cœur, Lise accepta le fait de se reposer, puisqu’il venait de lui jurer qu’il serait encore là le lendemain. Il ne fallut guère de temps à la demoiselle pour s’endormir, du reste. Elle s’était blottie dans ses bras et avait simplement fermé les yeux, sa présence suffisant à la rassurer et à lui faire comprendre qu’elle était en parfaite sécurité. Son sommeil semblait parfaitement paisible, sa respiration des plus calmes…Cela faisait un lustre qu’elle n’avait pas eu un sommeil aussi apaisé. La nuit passa à une vitesse folle, d’ailleurs. Elle ne savait pas du tout à quelle heure elle s’était endormie, mais en tout cas, elle eut une large vision d’horreur quand elle constata à son réveil qu’il était midi passé. D’ailleurs, cette vision la fit littéralement tomber du lit, consciente qu’elle n’avait pas dormi aussi longtemps et aussi bien depuis très, très longtemps. Quand elle remonta sur son lit, elle constata avec bonheur qu’Aaron était toujours là . Elle vit à son visage encore marqué par le sommeil qu’elle avait du le réveiller avec ses bêtises…Mais Lise était en pleine forme, et ça aussi, cela faisait très longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Elle embrassa doucement son front avant de se lever, prendre une douche et s’habiller avec autre chose qu’avec ses fringues complètement déchirées. Elle mit un débardeur ainsi qu’une jupe un peu moins courte que celle de la veille, et n’hésita pas à jeter les affaires déchirées à la poubelle, pour la simple et bonne raison qu’elles étaient désormais inutilisables et qu’elle ne souhaitait pas se souvenir du pourquoi du comment elles s’étaient retrouvées dans cet état. Une fois fraîche comme une rose, elle revint dans sa chambre pour aider Aaron à se lever…Elle n’avait aucun mal à se souvenir de la douleur que c’était pour lui de quitter un lit. C’était un couche tard lève tard…Et cela avait toujours amusée Lise, qui était d’ordinaire couchée relativement tôt, et levée aux aurores. Elle dévora son cou de baisers avant d’aller préparer du café, qu’elle accompagna de croissants. Elle lui apporta le tout au lit, comme si les rôles étaient inversés. Mais elle se doutait bien qu’il aurait plus de facilité après avoir bu un peu de café et après avoir mangé. Des petits déjeuners câlins comme ça, il y en eu toute la semaine à vrai dire. Lise ne laissa pas Aaron partir de la semaine, incapable de passer un seul jour loin de lui. Elle du se résoudre à le faire une fois le lundi matin venu, et que les vacances étaient définitivement finies. De son côté, elle devait subir ses cours et ensuite ranger un peu son appartement. Kitty ne rentrait pas avant deux semaines, finalement…Elle avait du prolonger ses vacances d’une semaine à cause d’un problème d’avion, et après, elle resterait chez Jenny le temps que Lise puisse mettre de l’ordre dans sa vie. Elle ne voulait pas que sa petite sœur soit choquée ou perturbée par quoi que ce soit…Et puis, cette semaine supplémentaire en France avait l’air de la ravir, puisqu’elle pouvait passer plus de temps avec son amoureux ». C’était ce qu’elle avait dit à Lise au téléphone…Et elle était amusée de voir Kitty éprouver ses premiers sentiments amoureux si était pratiquement six heures du soir ce même lundi quand Lise rentra enfin chez elle. Pas de nouvelles d’Aaron pour le moment, mais elle se doutait bien qu’il était probablement chez un ami, ou à travailler sans doute. Pour l’instant, ce n’était pas la peine de paniquer…Non, ce qui la paniqua davantage, ce fut la présence de son père, au beau milieu du salon, à tourner en rond, alors qu’elle venait à peine de passer la porte. Voir James Hawkins en personne chez lui était une chose rare, presque improbable. Si bien que Lise demeura interdite, n’osant pas bouger ni prononcer un mot…Ce fut son père qui prit la parole en premier, d’un ton sec comme d’habitude, souhaitant, comme si c’était étonnant, écourter la conversation avec sa fille. J’ai pris mes affaires, Lise. Je pense qu’il est temps que je te laisse cet appartement pour ta sœur et toi et que je m’installe définitivement en centre ville. De toute façon, j’ai un congrès à Miami cette semaine, je devais donc prendre des affaires quoi qu’il en soit. » Quoi ?! Tu as un congrès cette semaine ? Mais Papa, tu devais m’accompagner à l’hôpital je te rappelle ! Tu m’as fais une promesse ! Tu ne peux pas me laisser, pas maintenant que j’ai besoin de toi. T’as pas le droit de me laisser. » Ne fais pas l’enfant, Lise…Tu trouveras sans problème quelqu’un pour t’accompagner, j’en suis persuadé. Je n’ai jamais été à l’aise dans ces endroits de toute manière. » Ca fait six mois que tu n’as pas mis les pieds dans ce foutu appartement, et c’est tout ce que tu trouves à dire ? Tu prends à peine le temps de téléphoner pour donner ou demander des nouvelles, tu te fiches éperdument de mes résultats scolaires, de ceux de Kitty et maintenant, tu te fous de ma santé ?! Bon dieu, tu sais très bien que cet examen est important, et tu m’avais juré d’être présent ! Que faut-il que je fasse pour que tu me remarques, pour que tu m’accordes un peu de ton attention ?! Tu ne me regretteras vraiment que si je disparais, c’est ça ? » Arrête ton cinéma immédiatement ! Tu es bien comme ta mère, à toujours compliquer des choses qui sont pourtant si simples ! Je ne peux pas t’accompagner, ce congrès est très important ! » Espèce de salaud…Ca m’étonne moins que maman ait tellement eu envie de te plaquer avant de mourir ! »La gifle partit d’elle-même. Lise se retrouva à terre avant même d’avoir compris ce qui se passait, et ce ne fut que quelques secondes plus tard qu’elle vit son père accourir soudainement vers elle pour l’aider à se relever. Lise s’écarta de lui, refusant qu’il ne la touche…Le choc lui avait très légèrement ouvert la lèvre, mais la blessure était superficielle. C’était le geste qu’elle n’acceptait pas…Et d’ailleurs, avant même qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit, son père avait déjà passé la porte, disparaissant comme un voleur. Lise n’acceptait pas cet état de fait…Elle n’arrivait pas à se dire que son propre père puisse être aussi monstrueux, égoïste ! Dire qu’elle lui ressemblait ! Elle s’avança dans le salon, l’air perdu, ouvrant la fenêtre pour regarder en bas. Sauter, ne pas sauter ? Par chance, son iphone se mit à vibrer, lui signifiant qu’elle n’avait plus beaucoup de batterie. Son unique solution lui sauta ainsi aux yeux Appeler Aaron, se confier…Lise saisit son cellulaire à la volée, les mains tremblantes, complètement perdue. Le numéro d’Aaron sonnait, sonnait…Jusqu’à ce qu’elle tombe sur la messagerie. Aaron, c’est Lizzie…J’ai besoin que tu viennes tout de suite, ça va pas du tout. Mon père est passé, et…Je sais pas où j’en suis. Je t’en prie, rappelle moi ou viens. Je t’embrasse. Je t’aime. »La voix de Lise était paniquée, mais elle ne parvenait pas à se laisser aller aux larmes. Le choc avait été vraiment violent, plus encore que les précédents…Elle se demandait également comment elle allait faire pour son rendez-vous, maintenant que son père l’avait lâchement laissée tomber. Ni une ni deux, elle prit une bouteille de vodka dans le frigo, ainsi qu’un shooter dans le placard. Aaron allait la maudire…Mais tant pis. Elle se servit un verre, qu’elle but cul sec, puis un autre, et le suivant, si bien qu’elle avait déjà vidé les trois quarts de la bouteille qu’Aaron n’était toujours pas là . Mais Lise ne pleurait toujours pas…Elle était assise sur le canapé, le regard perdu dans le vague. L’alcool ne lui avait pas encore fait tourner la tête, preuve que sa résistance à celui-ci était tout de même extrême. Elle eut donc assez de lucidité pour appeler Aaron une seconde fois, retombant directement sur sa messagerie. Mais où était-il donc passé ? Lise laissa un message au bout de la quatrième fois qu’elle tombait sur son répondeur. Aaron, c'est encore moi, t’es où ? J’suis super inquiète…J’ai déjà vidé la bouteille de vodka aux trois quarts, me laisse pas toute seule, j’t’en prie… »Mais les heures passaient et Lise n’avait toujours pas de nouvelles. Il ne devait plus avoir de batterie et ne pas s’en être rendu compte. Était-il à une soirée ? En tout cas, elle n’en dormit pas de la nuit, finissant pendant ce temps la bouteille de vodka entamée avant d’en commencer une autre, dont elle n’en bu qu’un petit quart, à la bouteille cette fois. Elle s’était assise sur le sol, le dos collé à son sofa, le regard toujours aussi perdu dans le vague. Aaron l’avait-il laissée tomber lui aussi ? En tout cas, Lise se mit à fermer les yeux, l’alcool commençant à lui faire tourner la tête. Les premières lueurs du jour apparaissaient à l’horizon et par chance, Lizzie n’avait jamais cours le mardi. Mais elle ne tiendrait pas longtemps dans cet état alcoolique, doublé par le fait qu’elle avait le moral à zéro. Pas si Aaron ne lui donnait pas de nouvelles. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1313 Oh non jeune homme ! C’est totalement hors de question, vous ne me toucherez pas ! » Le docteur Hopkins leva les yeux au ciel face à l’attitude infantile de sa patiente de 83 ans. Il le faut pourtant, ce sont vos médicaments. Ce n’est qu’une petite perfusion, je vous assure que vous ne sentirez rien de plus qu’une léger picotement. » Je vous connais ! Vous avez dit exactement la même chose la semaine dernière !! Je me suis retrouvée avec un bleu affreusement douloureux et mon état ne s’est pas amélioré pour autant ! » Madame Stanford, je dois vous placer cette perfusion. Vous ne tenez pas à rester dans cet hôpital éternellement, n’est-ce pas ?! Pensez à vos petits enfants, ils sont impatients de vous voir rentrer à la maison,hum ?! » Bon très bien… mais je refuse que vous me touchiez, je veux que ce soit lui qui me la place. Il est plus délicat que vous !! »Le docteur tourna la tête dans la direction qu’indiquait la vieille dame et aperçu Aaron en train de discuter avec l’une des infirmières. C’est pas vrai. Cela faisait plus de vingt cinq ans qu’il exerçait dans cet hôpital, il avait placé des milliers et des milliers de perfusions et voila qu’il se faisait voler la vedette par un gamin, étudiant en quatrième année de médecine qui n’avait pas la quart de son savoir. C’était tout juste horripilant pour lui. Très bien madame Stanford je vais lui demander de venir. » Le médecin ôta ses gants en latex et se leva afin de sortir de la chambre. De là où elle se trouvait, la vieille dame vit le docteur Hopkins s’adresser à Aaron. Ce dernier esquissa un petit sourire en entendant la demande du médecin. Il savait qu’elle n’avait confiance qu’en lui, ce qui était assez flatteur d’ailleurs étant donné qu’Aaron était loin d’avoir gagné son diplôme et son titre de médecin. Le docteur Hopkins haussa les épaules et donna encore quelques recommandations à Aaron en qui il n’avait pas totalement confiance, après tout, ce n’était encore qu’un gosse comme il aimait le pensait. Aaron poussa la porte de la chambre et entra, tout sourire. Alors madame Stanford, qu’est-ce qui se passe ?! » Elle lui expliqua brièvement ce qui venait de se passer avec le docteur Hopkins, le fait qu’il manque totalement de délicatesse à son égard, qu’il soit distant avec elle, qu’il ne prenait jamais le temps de lui expliquer ce qu’elle avait et quand elle allait pouvoir sortir. Elle affirma ensuite qu’Aaron était la seule personne en qui elle avait une confiance aveugle. Le jeune homme sembla amusé par les propos de cette dame et rapidement, parvint à lui poser sa perfusion et la convaincre de prendre ses médicaments. Je n'ai vraiment rien senti, vous êtes adorable. Je suis certaine que vous serez un excellent médecin, n’en doutez jamais. »Ces deux mois de stages étaient extrêmement importants dans le cursus d’Aaron, il fallait impérativement qu’il continue d’acquérir des connaissances et pour cela, rien de tel que la pratique. Depuis la fin des vacances, il travaillait ici, passant d’un service à l’autre. Cette semaine, il devait travailler de nuit, ce qui explique pourquoi il ne pouvait pas répondre à ses appels, son portable n’étant même pas à portée de main. Le reste de la nuit s’enchaîna à une vitesse folle pour lui, à vrai dire, il n’eu même pas le temps de respirer, il dû assisté à une opération de la plèvre, faire des points à une petite fille de cinq ans qui le lui avait confirmé T’es trop beau et en plus tu fais même pas mal. Tu veux pas être mon amoureux dis ?! »,il était retourné voir madame Stanford qui ne cessait de le réclamer à son chevet et avait ensuite fait un petit tour par le service de réanimation où il devait suivre une sorte de cours théorique donné par le fameux docteur Hopkins en personne. Autant dire qu’au petit matin, Aaron n’avait qu’une seule envie celle de se jeter dans son lit et de ne plus jamais en sortir. Malgré tout, il eu une petite pensée pour Lise. Ce qu’elle pouvait lui manquer… il avait vraiment l’impression de jouer les égoïste ces derniers jours, à vrai dire, il n’avait plus une minute à lui consacrer et la voyait généralement en vitesse avant de partir. Cette situation n’était pas évidente à gérer. Le jeune homme regarda sa montre. 6h53. La boulangerie était probablement ouverte et Lise n’allait sans doute plus tarder à se lever. Il décida donc d’aller acheter quelques viennoiseries histoire de la réveiller en douceur et qu’ils puissent prendre un petit déjeuner ensemble, en amoureux. Quand il fut enfin devant la porte, il sortit la clé de l’appartement de sa poche arrière, il lui avait signalé qu’il embarquait le double avec lui afin de ne pas la réveiller en rentrant le matin. Avait-elle oublié qu’il s’agissait du début de son stage ? Lorsqu’il entra dans l’appartement, Aaron se faisait une joie d’aller se glisser dans le lit de Lise, de la réveiller à coup de petits baisers, de la serrer dans ses bras un long moment et finalement, d’aller déguster ces croissants tout droit sortis du four. Au lieu de ça, il découvrit Lise dans le salon, une bouteille de vodka pratiquement vide devant elle sur la table basse et la lèvre inférieure ayant une couleur assez étrange, comme si elle s’était battue. En la regardant, il soupira doucement et ferma les yeux un court instant. Ce n’était pas contre elle qu’il pestait intérieurement, mais plutôt contre cette putain d’alcoolémie qui ne la lâchait pas. Sans rien dire, il se rapprocha, observant la bouteille de vodka et le shooter devant elle. Qu’est-ce qui l’avait poussé à faire une chose pareille ? Qu’est- ce qui s’est passé mon ange ?! Pourquoi tu… pourquoi tu as fait ça ? »S’installant près d’elle, il prit ses deux mains dans les siennes, les caressant doucement. Il savait qu’elle avait un sérieux problème avec l’alcool et jusqu’ici, il avait tout fait pour qu’elle ne replonge pas. A croire qu’il s’était lamentablement planté en pensant qu’elle n’y toucherait plus désormais. Qui t’as fait ça ?! Ma puce il faut que tu me parles…» Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1351 Lise avait l’impression que c’était l’appartement tout entier qui tournait à vitesse grand V. Ses yeux refusaient parfois de s’ouvrir, et ses membres se crispaient pour mieux se mettre à trembler ensuite. L’alcool lui était monté à la tête, et voilà maintenant qu’une crise d’angoisse s’y mettait. Des souvenirs lui revenaient à l’esprit, à savoir les gestes qu’avait Sam quand elle angoissait. Il se mettait à faire l’imbécile devant elle pour la détendre, la faire rire, et ensuite il la prenait dans ses bras, lui chantant une chanson pour qu’elle s’endorme. Un vrai grand frère qui veille sur sa petite sœur…Mais désormais, Sam n’était plus là . Et dans l’appartement, il n’y avait que du vide, du silence qu’elle ne supportait plus. Lise aurait volontiers crié, mais elle n’avait même pas la force de s’énerver…Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été dans un tel état d’angoisse. Elle était prête à se laisser aller à un peu de sommeil lorsque la porte s’ouvrir et qu’Aaron apparut devant elle. Lise avait le regard si embrumé qu’elle avait du mal à savoir si tout ceci était réel, ou bien si ce n’était qu’un rêve. Ce ne fut que lorsqu’il s’approcha et qu’il prit ses mains dans les siennes qu’elle comprit que ce n’était pas un rêve. Elle sursauta légèrement au début, encore déboussolée à cause de sa crise d’angoisse, puis elle mit un temps considérable avant de prendre la parole. Ce n’était pas seulement l’alcool, c’était tout le reste qui y était combiné…Le fait qu’elle ait attendu pratiquement douze heures assise toute seule dans son salon, le fait que son père l’ait frappée après lui avoir balancé tant d’amabilités en pleine figure…Lise était perdue, et avait du mal à ne pas fondre en larmes. Mais elle se retenait, comme si sa fierté pouvait la sauver ! Sauf qu’au bout d’un moment, l’une de ses mains vint agripper la chemise d’Aaron, comme si elle ne voulait pas qu’il parte. Elle se mit à trembler encore, tellement persuadée que tout ceci n’était pas réel qu’elle se faisait peur toute seule. Elle demeura bien dix minutes sans trouver la force de parler, ni de dégoiser le moindre son. Et lorsqu’elle fut enfin en mesure d’y parvenir, ce fut avec une grande difficulté. Je t’ai appelé…Tu n’étais pas là …Douze heures toute seule dans…Le salon…Où…Étais-tu passé ?... »Lise avait compté les minutes, puis les heures, sa crise d’angoisse se faisant d’autant plus virulente qu’elle n’avait aucune nouvelle d’Aaron. Avec tout ce qui lui était arrivé pour l’instant, dans une même journée, le fait qu’il lui ai dit qu’il commençait son stage cette semaine lui avait complètement échappé. Mais maintenant qu’elle avait dit pourquoi elle avait paniqué, il fallait maintenant lui expliquer la raison de sa noyade de plus dans la bouteille de vodka. Mais avant, il fallait qu’elle se rende aux toilettes de toute urgence, non pas pour vomir, mais pour se débarbouiller. Un peu d’eau fraîche lui ferait du bien, et elle n’eut pas le réflexe de demander de l’aide à Aaron. Non, elle se leva, manquant de s’effondrer à chaque pas, parvenant à la salle de bain par on ne sait quel miracle. Elle se passa le visage à l’eau froide, ce qui lui fit du bien et l’aida à avoir les idées plus claires. Lorsqu’elle en ressortit, ce fut avec une tête plus humaine. Elle marchait avec plus ou moins de difficultés, mais au retour, elle ne trébucha pas à chaque pas au moins. Elle retourna s’asseoir sur le canapé, l’air plus perdu et désespéré que jamais. Par où commencer, d’ailleurs ? Il y avait tellement à dire qu’elle en avait presque la nausée d’avance. Mon père est venu ici. Enfin, il était là quand je suis rentrée de la fac. Il était passé prendre des affaires…Et quand j’ai cherché à comprendre pourquoi, le ton a monté. Il devait m’accompagner à l’hôpital cette semaine, pour mes examens, pour savoir s’il va falloir m’opérer ou pas…Il m’avait promis qu’il serait là pour me tenir la main, et au lieu de ça, il préfère ce rendre à un putain de congrès à Miami. Il a dit aussi qu’il ne remettrait pas les pieds dans l’appartement, à part pour prendre le reste de ses affaires, et qu’il s’installait définitivement en ville. Je lui ai dit que je ne l’intéresserais qu’une fois morte, comme ma mère ou mon frère…Et je l’ai traité de salaud. Je lui ai balancé dans les gencives pour l’achever que je comprenais pourquoi ma mère avait tant eu envie de prendre le large avec ses trois enfants avant d’être assassinée. Et là , il m’a frappée. Le choc a été si violent que j’ai été poussée contre le mur, et voilà le résultat. Il avait pas le droit de me laisser… »Lise ne pleurait toujours pas, mais elle avait ramené ses genoux vers elle, en position défensive. Elle triturait nerveusement ses mains, ne sachant plus quoi faire pour cesser d’angoisser comme une folle. Sans compter que si ses cauchemars s’étaient un peu calmés, ils allaient probablement repartir de plus belle, et Aaron allait finir par baliser. Il ne l’avait pas encore vue, hurlant dans son lit, criant qu’elle ne voulait pas être abandonnée…Il aurait probablement peur si une telle chose arrivait. Et à cette pensée, Lise soupira violemment. C’est comme si mon père voulait me pousser à bout, juste avant mon anniversaire, pour que j’ai envie d’en finir à mon tour…Lorsque Sam s’est mis à travailler pour lui, il était constamment sous pression, et c’est ça qui a fini par le tuer. Il ne supportait plus que notre père s’en prenne à nous constamment, pour mieux nous oublier plusieurs mois ensuite. Il m’a protégée autant que je le fais avec Kitty, sauf que je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir à ce rythme là . J’ai fais en sorte que Kitty rallonge son voyage d’une semaine, et ensuite elle restera un peu chez Jenny. J’irais la chercher pour la conduire à l’école et je la remmènerais, comme ça elle me verra tous les jours…Mais je ne veux pas qu’elle vive ça…Ni qu’elle supporte ma déchéance. »Lise soupira de plus belle. Elle dictait ces mots avec un tel dédain qu’elle s’effrayait presque toute seule. Mais ça ne voulait pas dire que cela ne la touchait pas profondément, bien au contraire. C’était bien la preuve que cela la détruisait…N’importe qui aurait été détruit par un acte pareil. Surtout que la gifle que lui avait donnée son père lui avait vraiment fait mal, tant physiquement que moralement. Mes cauchemars vont recommencer, et tu risques de m’entendre hurler la nuit…Tu avais tout apaisé, et je suis de retour à la case départ…Quel cauchemar. Je suis…Tellement désolée de t’infliger tout ça ! Je veux...Pas que tu souffres. »Lise cacha son visage dans ses mains. Non, elle ne voulait pas qu'il souffre à cause d'elle, elle ne voulait pas qu'il endosse tout ça lui aussi. Mais avait-elle seulement la possibilité de le protéger de tout ça? Surtout que c'était ce même genre d'histoire qui avait fait qu'elle était partie de San Francisco, il y a trois ans. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1745 La main d’Aaron glissa doucement dans les cheveux de la jeune femme en un geste doux et rassurant. Ca lui faisait horriblement mal de la voir souffrir à ce point et surtout, d’être totalement impuissant par rapport à son désarroi. Il avait attentivement écouté ce qu’elle venait de dire et se devait d’admettre qu’elle se trouvait dans une position délicate et surtout, qu’elle avait un père aussi tordu que pouvait l’être le sien. La jeune femme avait toujours le visage caché derrière ses mains ce qui incita Aaron à poser sa main libre sur l’un de ses poignets, la caressant doucement jusqu’à ce qu’elle daigne enfin le regarder. Ne dis pas n’importe quoi. Tu ne m’infliges rien du tout au contraire, je suis même heureux que tu m’en parles et que tu ne gardes pas tout ça pour toi. Mais… boire n’est pas une solution. Ce n’est pas en noyant ton chagrin dans un verre d’alcool que tu vas résoudre la situation. Ton père a toujours été comme ça, c’est pas nouveau et sans vouloir te peiner, je ne pense pas que tu pourras le changer aussi facilement. Je comprends que tu aies envie d’hurler, de lui faire ouvrir les yeux et qu’il s’intéresse enfin à toi et à Kitty. Mais pas comme ça Lizzie. Il n’a pas le droit de te faire souffrir c’est un fait. Mais toi, tu n’as pas le droit de non plus de t’infliger tout ça. Tu ne mérites pas ça et il ne le mérite pas non plus. » Aussi délicatement que possible, il prit son visage entre ses mains, caressant ses joues avec ses pouces et plongeant son regard dans le sien. Aaron n’avait jamais apprécié le père de Lizzie et d’ailleurs, il croyait avoir compris que c’était un sentiment partagé. Le jeune homme avait eu le malheur de lui faire une remarque deux années plus tôt, au moment où il avait oublié l’anniversaire de sa propre fille et depuis ce jour là , James ne manquait pas de lui faire comprendre à quel point il était insignifiant à ses yeux. Doucement, il déposa un baiser sur le bout de son nez et reprit ensuite. Puis dans le fond… je pense sincèrement que ton père est aussi malheureux que toi de cette situation. Alors oui je sais, il n’est pas vraiment démonstratif mais ça reste de ton père et j’ai du mal à croire qu’il puisse être insensible à ce point. Il s’est forgé un mûr de pierres autour de lui et… c’est donc vrai ce qu’on dit, tel père, telle fille. »Il esquissa un petit sourire, conscient que détendre l’atmosphère ne serait pas une tâche facile. Du mieux qu’il pouvait, il l’enlaça dans ses bras, l’incitant à venir s’y blottir. Il n’aimait vraiment pas la voir se mettre dans un tel état, il n’avait d’ailleurs jamais supporté la voir malheureuse. Contrairement à ce qu’elle pouvait croire, elle ne lui infligeait absolument rien et en aucun cas elle ne pourrait le décevoir. Jamais rien de ce qu’elle pourrait dire ou faire ne pourrait l’atteindre à moins de commettre un meurtre. Et encore !! Il était capable de lui dire que sa victime l’avait bien mérité et l’aider à se débarrasser du corps alors… Plus sérieusement, il savait à quel point cette situation pouvait être difficile à surmonter pour elle et il n’avait pas l’intention de prendre la fuite. Après tout, il était là pour affronter les problèmes à ses côtés non ? Aaron poussa le verre et la bouteille de vodka afin de s’installer lui-même sur la table basse juste en face de Lise. C’est quand que tu dois passer tes examens ? Je suis à l’hôpital toute la semaine, tu n’as qu’à m’appeler et je viendrai te tenir la main si veux bien de moi. A propos, tu as oublié que j’étais en stage ?! Il me semble pourtant te l’avoir dit hier, ça m’est peut-être sorti de la tête... J’ai passé la nuit à bosser sans quoi, tu sais bien j’aurais passé la soirée avec toi. D’ailleurs, tu as failli te faire voler la vedette par une jolie petite blondinette de cinq ans qui a débarqué au milieu de la nuit. Elle s’était blessé en chahutant avec son frère et avait besoin de quelques points. Elle m’a fait promettre de l’épouser quand elle sera plus grande. Je lui ai pourtant dit qu’à ce moment là , je risquais d’être un peu vieux pour elle et tu sais ce qu’elle m’a répondu ?! Qu’elle allait me commander au père noël pour qu’on puisse se marier bientôt. »Il ne pu s’empêcher de rire en se souvenant de l’adorable bouille de la petite puce au moment où elle lui avait dit ça, comme si c’était la solution à tout ses problèmes. Le sourire du jeune homme se dissipa peu à peu et il se pencha vers Lizzie pour embrasser ses lèvres, en faisant bien attention de ne pas toucher sa blessure. Ca par contre, c’est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à tolérer. Le fait que ton père puisse lever la main sur toi !! Je t’assure Liz’, qu’il s’amuse pas à faire ça en ma présence, tu sais que je pourrais mal réagir. Tu le sais ?! D’ailleurs, que je sois là ou non ça ne change rien. Il a pas intérêt à recommencer. T’es peut-être sa fille mais ça lui donne pas tous les droits ! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1811 Aaron était bien le seul à savoir la calmer, vraiment. Même Sam s’était déjà pris des coups de pieds violents tandis qu’il avait essayé de la calmer. Mais là , alors qu’il s’approchait petit à petit en faisant en sorte qu’elle le regarde, Lise le laissa faire, se laissant presque bercer par ses caresses, attendant que la sentence tombe. Oh, elle s’attendait à ce qu’il lui dise que l’alcool n’était pas la solution, mais ne se souvenant pas qu’il était en plein stage, elle avait paniqué. Réaction puérile peut-être, mais légitime après le choc qu’elle venait de subir. Jamais ça ne lui serait venu à l’esprit de parcourir les rues de la ville à vélo pour se rendre à l’hôpital, et le chercher à l’intérieur de celui-ci. Peut-être aurait-elle du faire cela, car cela lui aurait évité un mal de tête absolument atroce, sans parler qu’elle venait de passer douze heures entières à broyer du noir, alors qu’elle aurait pu aller marcher, ou le retrouver. Parfois, Lise se trouvait parfaitement idiote…Mais il parvint à la faire sourire légèrement en lui disant en quoi elle pouvait bien ressembler à son père. Ce n’était pas tout à fait faux, Lise était une vraie citadelle imprenable et, avant qu’Aaron ne réapparaisse dans sa vie, elle se satisfaisait parfaitement de cet état de fait. Mais aujourd’hui, la donne était somme toute différente. Son cœur était désormais à nu et peut-être était-ce plus délicat pour elle de ne pas avoir peur. Ce n’était pas un manque de confiance envers Aaron, plutôt envers elle. Lise avait déjà tout gâché à cause de la pression exercée sur elle par son propre père…Elle n’avait pas envie que cela continue, elle avait envie au contraire que cette pression cesse de l’oprimer. Il fallait qu’elle crève l’abscès à ce propos avec Aaron. Et tandis qu’il venait de s’asseoir en face d’elle pour lui demander la date des examens, Lise eut un léger sourire, avant d’en profiter pour se frotter les yeux. Que venait-elle d’entendre ?! Qu’une fillette avait osé le demander en mariage pour plus tard ? Là , ce fut le pompon Lise n’éclata pas de rire, elle se mit à s’esclaffer, jusqu’à en avoir mal au ventre. C’était tellement cocasse comme situation qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de rire. Ses genoux finirent par se détendre d’eux-même grâce à cela, et elle cessa de rester en position défensive, laissant plus de liberté à Aaron de se rapprocher s’il le souhaitait. C’était drôle, d’imaginer qu’une fillette puisse avoir une notion de mariage, même infime, aussi jeune…Lise, à cinq ans, elle n’accordait aucune importance à ce genre de chose. C’était déjà une croqueuse d’hommes, d’ailleurs, et sa mère en riait à chaque fois qu’elle voyait un garçon se faire repousser par sa fille. Mon dieu, tu es même un bourreau des cœurs pour une fillette, tu n’as pas honte, espèce de Casanova ? Ah, c’est comique tiens…J’imagine la déception de cette pauvre petite quand elle va demander à ses parents un bel Aaron tout entouré dans du papier cadeau et qu’une fois Noël venu, tu ne seras pas là …La pauvre. Pour ce qui est de ton stage…Tu m’avais dit que tu commençais aujourd’hui, mais ça m’est sorti de l’esprit. Si je m’en étais souvenue, je serais probablement venue après l’altercation avec mon père…Je n’aurais pas bu, et je t’aurais sauvé de cet amour d’enfance absolument trognon à souhait. »Lise en riait encore, imaginant la tête qu’Aaron avait du faire en entendant la petite lui demander de l’épouser. Oh, il avait dû être surpris puis en sourire, ce n’était pas comme si c’était Lise elle-même qui lui avait demandé une chose pareille après tout ! D’ailleurs, elle était bien plus détendue et sa crise d’angoisse ne recommença pas, même lorsqu’il se mit à menacer de refaire le portrait à son père s’il osait la frapper en sa présence. Diable, il ne savait pas comment son père pouvait être, parfois…En public, il était un homme respectable et respecté. Il n’y avait qu’avec ses enfants que c’était un véritable égoïste doublé d’un inconscient. Mon père ne lèvera jamais la main sur moi si tu es là . De même qu’il ne fera aucune réflexion sur toi en ta présence…Il me les dira au moment où tu ne seras pas là . J’imagine déjà la scène Mon dieu Lise, tu n’y penses pas ?! Il ne se fera jamais un vrai nom ce pauvre garçon ! Toi qui es si intelligente, tu te trouveras un homme d’envergure ! Pff…Qu’est-ce que j’en ai à foutre de la stature ! Il n’a toujours pas compris que j’ai fais archéologie pour justement ne jamais être assimilée à lui…Cette passion pour l’histoire, la reconstitution…C’est moi, pas lui. Je sais que je suis une citadelle imprenable, exactement comme lui, mais…Les vestiges ne sont-ils pas faits pour être découverts ? Quant à toi, tu pourrais bien être éboueur, c’est toi que je veux et personne d’autre. Ne t’inquiètes pas, je ne le laisserais plus m’approcher. Mais…Tu m’accompagnerais jeudi soir à mes examens ? Disons que je rentre jeudi matin, mais comme j'ai une grosse batterie d'examens à faire, on me gardera jusqu'au soir. »Surtout que Lise redoutait plus que tout les résultats. Se faire opérer, elle n’imaginait pas cela, pas toute seule en tout cas. Il ne fallait pas croire, elle n’était pas courageuse lorsqu’il s’agissait de sa santé, et avait tendance à faire doublement n’importe quoi dès qu’elle se sentait en danger. Mais pour l’instant, elle n’avait pas envie d’y penser. Elle se mit à caresser doucement la joue d’Aaron, le regard reprenant lui aussi une figure plus humaine. L’effet de l’alcool commençait à se dissiper, de même que sa crise d’angoisse…La simple présence d’Aaron suffisait à se sentir bien, tout simplement. Pour rien au monde, elle n’aurait voulu être ailleurs…Et pour le lui faire comprendre, elle captura fougueusement ses lèvres, se fichant éperdument de la petite blessure qui était présente sur les siennes. Pour l’instant, il n’y avait qu’eux qui comptait…Son père pourrait bien chercher à lui faire du mal, tant qu’elle avait Aaron, tout irait bien. Aaron, je te veux… »Qu’il n’aille pas croire que ce soit l’alcool qui puisse la pousser à lui dire cela. Juste l’envie de s’abandonner dans ses bras, toute entière, pour la première fois depuis trois ans. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 2038 Il est vrai que sur ce genre de sujet, Aaron était absolument intransigeant. Il était totalement impensable que quiconque puisse faire du mal à Lizzie et le fait que James soit son père n’y changeait strictement rien. Oui, elle était sa fille mais au passage, elle était aussi sa petite amie, la femme qu’il aimait et qu’il se devait de protéger. Cela faisait une éternité qu’Aaron et James ne s’étaient pas retrouvés dans la même pièce et à vrai dire, le jeune homme redoutait que cet instant ne se produise. Non pas que cela puisse dégénérer car il avait quand même un minimum de savoir vivre et que jamais il ne ferait quoi que ce soit à moins que James ne s’en prenne directement à Lizzie. Disons surtout qu’il n’avait jamais apprécié le dédain de cet homme qui d’un simple regard, parvenait à lui faire croire qu’il n’était pas assez bien pour Lise. Plus d’une fois il avait réussi à le faire douter à ce sujet mais désormais, il était totalement hors de question que quiconque puisse s’immiscer entre eux. On devrait présenter ton père au mien, ça ferait des étincelles et un beau duo d’enfer crois moi. Jeudi, c’est moi qui serai à tes côtés, tu n’as vraiment rien à craindre. Puis en plus ça tombe plutôt bien, je travaille toute la nuit, ça me permettra de jouer les médecins au chevet de ma patiente préférée, tu en dis quoi ? »Aaron était sur le point d’ajouter quelque chose, lorsqu’il entendit les paroles troublantes de la jeune femme. En réalité, il n’en fallait pas davantage pour transformer son corps en un brasier gigantesque, brûlant de désir et de passion pour celle qui se trouvait face à lui. Avait-il déjà ressenti un amour aussi fort et aussi intense pour quelqu’un ? Incontestablement, non, ça ne lui était encore jamais arrivé. D’ailleurs, il se demandait combien d’hommes au juste avait eu la chance de connaître ça au moins une fois dans leur vie. Il ne fallait cependant pas se voiler la face et Aaron était forcé d’admettre que tous ces sentiments lui faisaient un peu peur. Il avait désormais l’impression d’être totalement dépendant d’elle, dépendant de sa présence et surtout, dépendant de son amour. Elle lui donna un baiser des plus langoureux et il le prolongea, profitant de chaque moment passé avec elle, surtout ces moments intimes là … des moments d’une intensité sans pareil, des moments où il était totalement captivé et fasciné par Lizzie. Caressant toujours sa joue, Aaron frissonna au contact de ses lèvres sur les siennes, prolongeant avec envie ce tendre baiser, tandis que sa main libre montait et descendait doucement le long de sa colonne vertébrale. Quand il se recula, il remarqua bien vite que sa façon de respirer avait changé et qu’elle trahissait une intense émotion qui était certainement palpable. Bien entendu, il ne pu s’empêcher de faire un lien entre les propos de Lise et la bouteille de vodka quasiment vide mais il savait que l’alcool ne jouait qu’un rôle secondaire, ça n’expliquait pas tout. Se reculant un court instant pour mieux la regarder, Aaron essaya de mémoriser chaque détail de cette scène absolument fabuleuse, n’osant plus prononcer le moindre mot par peur de rompre le charme de cet instant plus que parfait. Il avait véritablement envie d’elle, c’était indéniable, tout l’attirait en elle… tout lui plaisait et jamais plus il ne pourrait se passer d’elle. Cela dit, après un autre baiser, il reprit à mi-voix. Ca ne te fais pas peur ?... »Aaron connaissait son propre désir, il savait qu’il mourrait d’envie de sauter le pas, il la désirait depuis l’instant même où il avait eu l’occasion de la revoir. Cependant, en était-il de même de son côté ? N’allait-elle pas le regretter une fois que son taux d’alcool dans le sang serait en chute libre ?! Bien sur qu’il en mourrait d’envie, mais Aaron voulait être absolument certain qu’elle n’aurait pas l’impression d’avoir fait une erreur par la suite. Aaron avait toujours été extrêmement à l’écoute de ce côté-là et il ne ferait rien avant de s’assurer qu’elle le souhaitait vraiment elle aussi. Jusqu’ici, le jeune homme ignorait qu’on pouvait ressentir autant d’amour, de passion et de désir à la fois, c’était tellement différent de tout ce qu’il avait connu jusqu’alors. Esquissant un léger sourire, très subtil, ses mains allèrent à la rencontre de celles de la jeune femme et tout en entrelaçant ses doigts avec les siens. Il savait qu’elle n’avait pas peur des conséquences et encore moins envie d’y songer pour l’instant. Tout comme lui d’ailleurs. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 2154 Le moindre contact d’Aaron la faisait se figer complètement, comme si elle se consumait entièrement dès qu’il la touchait. Ses baisers devenaient brûlants, et Lise ne savait pas combien de temps elle pourrait résister à ce désir qui la rendait folle. Si elle le désirait ? Et comment ! Toutes ses conquêtes d’une nuit n’avaient jamais eu ce goût là . Cette fois, ce n’était pas une union banale, comme on en voit tant dans les mauvais films d’amour…Si elle décidait d’aller jusqu’au bout, comme lorsqu’ils étaient ensemble il y avait trois ans de cela, ce ne serait pas pour disparaître de sa vie une fois le lendemain venu, comme pour toutes ses autres conquêtes. Ce serait au contraire pour se réveiller à ses côtés, comme lorsqu’il lui avait dit qu’il l’aimait pour la première fois. Cette fois, la situation ne serait pas vraiment différente, excepté qu’ils se redécouvriraient pour la première fois depuis trois ans. Lise ne désirait qu’une chose, être à lui cette nuit, et jusqu’à la fin des temps. Elle n’entendait rien de sa raison, qui lui dictait qu’une bonne nuit de sommeil sans effort physique » serait préférable…Non, elle voulait passer la nuit dans ses bras, quitte à s’y perdre complètement, peu importait en vérité. Et lorsqu’il se recula légèrement, cessant ses baisers qui lui faisaient littéralement perdre la tête, Lise eut peur qu’il ne veuille pas de son côté. Avait-il peur de s’abandonner lui aussi ? N’était-il pas prêt à passer ce pas ? Pourtant, ils n’avaient brûlé aucune étape…Ils s’étaient redécouverts sentimentalement parlant, et Lise n’avait en aucun cas poussé la chose à l’extrême. Mais ce soir, il lui était impossible de taire cette envie de lui si puissante, si déraisonnable. Mais Aaron ne souhaitait pas reculer visiblement, il lui demanda si cela ne lui faisait pas peur…Excellente question. Ce n’était pas vraiment de la peur, plutôt une passion dévorante qu’elle n’avait jamais ressentie jusqu’à lors. On ne peut pas ressentir les mêmes sensations lorsque l’on se donne à quelqu’un juste pour l’amusement d’une nuit, et lorsqu’on se donne par amour, entièrement. Lise se mit à sourire sincèrement…Il devait redouter qu’elle ne soit sous l’emprise de l’alcool, au moins un petit peu, et qu’elle vienne à regretter ce qui pourrait se passer s’ils cédaient tous les deux. Mais jamais, jamais elle ne regretterait une chose pareille. Ne pas avoir dit oui à son cœur, ce serait justement un synonyme de regret. Elle prit doucement son visage entre ses mains, leur proximité étant telle qu’il devait sentir sa respiration s’accélérer doucement et les battements de son cœur s’affoler en même temps que le reste de ses émotions. Peur ? Non…J’ai les idées claires Aaron, l’alcool qui m’étais monté à la tête est définitivement redescendu…Ce n’est pas l’alcool qui parle, c’est la femme qui t’aime, et qui veut partager cette nuit avec toi. Si c’est un crime de te vouloir tout entier, alors j’accepte le fait d’être criminelle. Mais je trouverais bien plus criminel de ne pas te vouloir et de refuser d’écouter ce que mon cœur me hurle de faire. As-tu peur de moi, Aaron ? Je ne vais pas m’enfuir…Juste partager cette nuit avec toi, m’endormir dans tes bras et me réveiller avec toi. Parce que je t’aime et que je ne veux nul autre que toi dans mon lit, dans mon cœur, et dans ma vie. »Lise paraissait tellement sûre d’elle, de ce qu’elle voulait. Elle ne laisserait pas le doute s’installer, pour elle, ce n’était techniquement pas possible…Elle se leva donc, prenant les mains d’Aaron dans les siennes, le conduisant doucement, à pas lents, jusqu’à sa chambre. Elle marchait à reculons pour ne pas cesser de le regarder, lui lançant un regard amoureux plein d’envie…Ce regard qu’il ne lui avait plus vu depuis trois ans. Comment avait-elle pu vivre sans lui aussi longtemps ? Cela lui paraissait tellement surréaliste…Juste avant de pénétrer dans sa chambre, Lise entoura ses bras autour du cou d’Aaron pour capturer fougueusement, passionnément ses lèvres. Elle se trouvait sur la pointe des pieds, et cette étreinte était plus passionnelle que jamais. Elle se sépara très doucement de lui, comme si elle ne voulait brusquer aucun geste, aucune caresse pour qu’il n’ait jamais peur de ce moment intime entre eux. Ils pénétrèrent ensuite dans ladite chambre, et elle lâcha quelques instants ses mains pour allumer sa lampe de chevet uniquement, qu’elle recouvrit d’un foulard orangé, afin de planter une lumière d’ambiance. Elle revint vers lui tout doucement, félinement, cherchant à éveiller ses sens d’un seul regard. Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas fait pour lui…Qu’une fois qu’elle fut à nouveau très proche de lui, elle ne pu s’empêcher de goûter à nouveau ses lèvres, comme si elle se persuadait qu’il n’allait pas s’échapper. Pendant ce temps, ses mains se mirent à parcourir son torse, le frôlant par moment, n’osant rien brusquer. Soudainement, ses mains se mirent à déboutonner un à un les boutons de sa chemise, jusqu’à dévoiler son torse qu’elle trouvait à la fois puissant et désirable, comme tout ce qui le caractérisait. Lise ne lâcha ses lèvres qu’ensuite, pour tourner autour de lui et enlever délicatement sa chemise. Elle en profita pour embrasser son dos, frôlant sa peau frissonnante de ses lèvres, faisant durer ce moment de douceur autant qu’elle le pouvait. Elle revint devant lui au bout de quelques secondes, sa main parcourant désormais sa joue, tandis que son regard semblait se consumer littéralement. Il avait du constater que ce n’était nullement l’alcool qui parlait…Elle avait toujours été aussi douce avec lui, surtout dans de tels moments. Elle ne voyait pas pourquoi cela devrait changer. Il est encore temps de reculer si tu n’en as pas envie…Dis moi, montre moi ce que tu veux Aaron. Je suis à toi, ici, maintenant, à jamais. Je t'aime...Et je ne veux que toi. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 128 Ne pas en avoir envie ? Comment pouvait-elle penser une chose pareille alors qu’il se tenait face à elle, l’œil brillant et assoiffé d’elle, totalement sous le charme et sous l’emprise de tout ce qu’elle représentait ?! Le cap avait été franchi et Aaron savait que tant qu’elle ne le lui demanderait pas, il ne reviendrait pas en arrière. Il avait incroyablement envie de retrouver ses sensations enfouies depuis la dernière fois où elle s’était entièrement laissé aller, se donnant à lui en toute confiance et surtout, lui apportant ce qu’aucune autre n’avait pu lui donner. Plus rien n’avait d’importance désormais, mis à part eux deux, comme s’ils étaient seuls au monde. Je ne peux pas et je ne veux pas revenir en arrière. C’est toi que je désire plus que tout… je t’aime tellement… » Afin de ponctuer davantage ses propos, Aaron fit un pas en avant et s’empara une fois encore de ses lèvres pour lui donner un baiser plein de promesses et qui sans nulle doute, lui faisait comprendre que désormais, toutes ses craintes s’étaient envolées. Avançant encore tout en l’embrassant dans un élan passionné, Aaron l’incita à s’allonger sur le lit avant de la rejoindre. Sa bouche quitta celle de la jeune femme pour descendre le long de sa mâchoire puis dans son cou où il s’attarda un instant, embrassant et mordillant délicatement sa peau, tout en s’enivrant au passage de son odeur si particulière et qu’il aimait tant. Sa main droite remonta le long de sa cuisse d’un geste lent mais parfaitement maîtrisé, tandis que sa main gauche faisait retomber l’une des bretelles de sa robe afin de couvrir son épaule de baisers. Y avait-il un mot assez puissant pour exprimer ce qu’il ressentait à ce moment même et à quel point il l’aimait ? Les gestes d’Aaron étaient précis, surs et surtout, particulièrement délicats, ce qui aurait surpris plus d’une de ses ex-conquêtes. D’ordinaire, il ne prenait pas le temps d’être attentif et se contentait de jouer les amants hors pair, plus soucieux de se concentrer sur sa propre performance que sur le ressenti de sa partenaire. Peu à peu, il effeuilla Lizzie jusqu’à ce qu’elle soit complètement nue devant lui. Là , il prit le temps de la regarder, déglutissant avec beaucoup de mal… on commence à paniquer Aaron ?! Bien vite il remarqua que sa propre respiration était devenue légèrement plus haletante et que son rythme cardiaque avait choisi d’adopter un tout autre rythme. Le regard troublé et le souffle court, Aaron contempla… non disons plutôt qu’il admira, sa peau si délicate, les courbes parfaites et parfaitement dessinées de Lise, n’osant plus faire le moindre bruit par peur de rompre ce désir intense qui l’envahissait, faisant naître une vague de désir au creux de ses reins. Le corps de celle qu’il aimait face à lui et qui le narguait de sa nudité ne faisait qu'embraser, et ses sens, et son propre corps....Ce qu’elle était belle !! En proie à un instinct sauvage voir carrément dévastateur, Aaron dû faire appel à tout son sang froid pour ne pas céder à ses pulsions et ne pas se jeter sur elle dans la seconde. De son côté aussi, il ne voulait ni la presser, ni l’effrayer et puis… ils avaient tout leur temps désormais, non ? Leurs deux corps finirent par se coller l'un à l'autre dans une étreinte passionnée, s'électrisant à chaque contact. Malgré la fièvre qui s’était désormais emparée de tout son corps, Aaron prit le temps de susurrer quelques mots au creux de son oreille. Un je t’aime » presque désespéré tant il ne pouvait plus faire face à ce trop plein d’émotions qu’il éprouvait à son égard… Lise avait vraiment un effet dévastateur sur lui. Les images de cet instant défilaient encore et encore, inlassablement dans son esprit. Aaron se sentait comme un adolescent venant d’échanger son premier baiser. Cet instant avait été parfaitement magique, fabuleux et remarquablement intense. Toutes les craintes d’Aaron s’était dissipées, il n’avait plus le moindre doute concernant cette nouvelle idylle qui démarrait entre eux, sauf que cette fois ci, elle serait sans fin. La journée du mardi fut donc riche en émotions. Tout deux avaient passé la journée au lit, à faire l’amour, à se faire des promesses et se dire des choses qui leur étaient assez personnelles. Le mardi soir en allant bosser, Aaron était tout simplement aux anges et son manque de sommeil ne suffisait pas à effacer ce sourire béat qu’il affichait et qui d’ailleurs, enchanta Catherine Stanford au moment où il entra dans sa chambre pour lui apporter ses médicaments quotidiens. Le mercredi matin, Aaron avait fait un petit tour par son appartement, d’une part car il n’y avait pas mis les pieds depuis quelques jours, si ce n’est pour venir chercher des affaires propres ou récupérer des bouquins de médecine et d’autre part, car il fallait impérativement qu’il dorme dans un autre lit que Lise, afin qu’il n’ait pas d’autre option que celle de fermer les yeux et de dormir. Quand le réveil sonna a 13h, Aaron grogna sous sa couette avant de réaliser qu’il fallait qu’il se lève s’il ne voulait pas manquer l’un des derniers cours de neurosciences du semestre et qui serait en grande partie consacrée aux questions pouvant ayant la plus forte probabilité de tomber le jour de l’examen. Quand sa journée fut terminée, il dû passer par la bibliothèque puis retourner de nouveau à l’hôpital. En somme, la journée du mercredi fut la plus assommante. Non pas parce qu’elle était chargée, non, mais plutôt car c’était une journée sans Lizzie… Jeudi. Aaron arriva à l’hôpital un peu plus tôt que prévu pour le plus grand plaisir de Catherine qui avait quelques nouvelles qu’elle qualifiait de croustillantes à lui rapporter. Elle avait entendu parler d’une histoire étrange entre l’une des infirmières du secteur et le professeur Hopkins et tenait absolument à avoir son avis sur la question. Aaron lui proposa de demander à ce qu’on installe une télévision dans sa chambre afin de passer le temps et ainsi, lui éviter de devoir trop se concentrer sur la vie personnelle et privée de tous les employés de cet hôpital, y compris la sienne. Effectivement, cela faisait deux jours qu’elle lui répétait que sa petite fille Amanda devait venir de Los Angeles afin de lui rendre une petite visite et elle voulait a-bso-lu-ment qu’elle fasse la connaissance d’Aaron. Il aurait voulu lui dire que c’était peine perdu et que son cœur était déjà totalement pris mais Catherine ne voulait rien entendre. Quand vous la verrez, vous tomberez sous le charme immédiatement !! C’est tout moi quand j’avais son âge. » Cette remarque fit sourire Aaron, il aimait énormément Catherine Stanford mais on lui avait dit plus d’une fois pour être médecin, il est indispensable de ne pas s’impliquer personnellement. Difficile. Très difficile. Tout ceci lui rappela d’ailleurs qu’il devait rejoindre Lise, il le lui avait promis mais même sans ça, il ne tenait pas à ce qu’elle passe cette épreuve toute seule. Rapidement, il regarda sur le registre le numéro de sa chambre, 404 et monta la rejoindre. Il frappa à la porte qui était pourtant ouverte et demanda sur un ton des plus sérieux Toc toc. C’est bien ici que se trouve la patiente la plus séduisante, la plus sexy et dont je ne peux plus me passer ?! Ouais c’est bien ici… comment tu te sens mon cœur ?! Pas trop stressée ? » Aaron s’approcha d’elle et lui vola un baiser des plus langoureux et qui immédiatement, rappelèrent à ses sens la journée du mardi… il y mit d’ailleurs un terme en mordillant la lèvre inférieure de Lizzie avant de se blâmer lui-même avec amusement. Un peu de discrétion, je suis censé bosser. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 150 Cette nuit fut tout bonnement magique, comme si c’était la toute première fois qu’elle s’abandonnait littéralement dans ses bras. Lise était désormais couvée par la chaleur de ses baisers, se consumant littéralement durant toute cette étreinte qu’elle aurait souhaitée éternelle…Mais chaque chose, si délicieuse soit-elle, doit prendre un jour fin et une fois que la nuit prit fin, il fallut bien se lever…Enfin, disons que Lise tenta la chose, immédiatement attrapée par Aaron qui n’avait aucune intention de la laisser s’échapper. Et elle s’abandonna à ses baisers brûlants de façon délicieuse. Passer la journée au lit, voilà une chose qui ne lui était pas arrivée depuis longtemps ! Mais cette journée fut divine, et elle aurait aimé ne jamais la voir se terminer. Hélas, Aaron du repartir pour l’hôpital, n’oubliant pas de lui dire qu’il devrait dormir chez lui une fois qu’il aurait terminé son service. Il avait besoin de rattraper son retard de sommeil, et bien que Lise ne pu s’empêcher de faire une moue boudeuse, elle accepta la chose en lui démontrant d’un baiser avant de le laisser filer. Mais la journée de mercredi fut un véritable supplice…La simple idée de savoir qu’elle n’allait pas le voir avant le jeudi matin était une torture de chaque instant. Hélas, elle du se donner corps et âme à ses cours d’histoire, de mythologie, et de sciences modernes sans rechigner. Il lui fallait de bons résultats, c’était capital si elle souhaitait réussir son année haut la main. Mais le fait de ne pas avoir véritablement de nouvelles d’Aaron la tuait plus que de mauvaises notes…Pourtant, elle décida de le laisser travailler tranquille, dormant à peine la nuit de mercredi à jeudi. D’une part, parce qu’elle était morte de trouille à l’idée de faire ses maudits examens, et parce qu’elle était tellement impatiente de se retrouver à nouveau dans ses bras que c’en était insupportable. Néanmoins, elle n’avait pas oublié la petite surprise qu’elle avait prévue pour lui, et qui à coup sûr lui ferait plaisir. Le mercredi soir, disons que Lise avait fait une petite folie. Une fois n’est pas coutume et puis, c’était pour Aaron…Une fois le jeudi matin venu, Lise s’habilla simplement, d’un débardeur et d’un mini short, prenant son sac à main contenant son iphone, ses papiers mais aussi des clefs, qui symbolisaient le cadeau pour Aaron. Elle était toute excitée à l’idée de voir sa réaction…Ce fut peut-être pour ça qu’elle pédala à vive allure, pressée d’arriver à l’hôpital, mais pas pour les raisons que l’on pouvait deviner. Une fois arrivée, elle fit un petit jeu de séduction à un interne pour savoir où était le casier d’Aaron Cooper…Et une fois devant ledit casier, elle glissa lesdites clefs, suivies d’un mot Emplacement de parking 607, un petit cadeau pour toi mon amour. Joyeux Noël ! Je t’aime. Ta Lizzie. » C'était un magnifique cabriolet noir brillant, celui dont Aaron rêvait depuis des années...Une fois le mot et les clefs déposés, elle se dépêcha de monter s’enregistrer au service, avant d’être conduite à la chambre 404. Elle enleva son manteau, posa son sac à main sur une table et se mit à patienter que l’on vienne s’occuper d’elle…Et lorsqu’elle vit Aaron apparaître l’air très sérieux en blouse blanche, elle ne pu s’empêcher de rire face à ses paroles. Il vint l’embrasser, et Lise entoura automatiquement son cou de ses bras…Avant de rire de plus belle lorsqu’il lui avoua qu’il était censé bosser. Tu n’auras qu’à dire, si jamais on nous surprend, que j’ai été vile et que je t’ai violé…D'autant plus que tu es absolument magnifique et sexy en blouse blanche! »Lise lui fit un clin d’œil taquin juste au moment où le médecin entrait dans la chambre, la feuille des examens à faire à la main. Les choses sérieuses commençaient, et la demoiselle en perdit automatiquement son sourire. Le fait d’imaginer une ponction lombaires, un scanner du foie, deux prises de sang et pas moins de quatre autres examens pour savoir si tout était en ordre lui donnèrent par avance la nausée. Mais elle se laissa faire…La première partie fut du gâteau, mais en revanche, quand survint la fameuse ponction, Lise n’eut pas honte de serrer très fortement la main d’Aaron dans la sienne. La douleur était proprement insupportable…Et elle ne pu s’empêcher de verser une larme et une seule, de douleur. Elle ne s’empêcha pas non plus de pousser un énorme soupir de soulagement lorsqu’on lui dit que la batterie d’examens était terminée, et qu’elle aurait les résultats dans la soirée. Que pour l’instant, il lui était déconseillé de trop se lever. Lise remercia donc le médecin avant d’attendre impatiemment qu’il s’en aille pour s’asseoir sur son lit, approchant de l’oreille d’Aaron pour lui murmurer J’ai déposé un petit quelque chose dans ton casier. Bon, j’ai du jouer du cil avec l’un des internes pour qu’il m’indique où il était, mais je veux que tu ailles voir de suite. »Lise déposa un baiser léger comme une brise sur ses lèvres avant de le pousser légèrement pour qu’il y aille. Elle avait tellement hâte de voir sa réaction…Mais tandis qu’il venait juste de quitter la pièce, Lise avait reçu un texto de sa tante, lui dictant qu’elle était à l’hôpital, le même qu’elle sans le savoir, et qu’elle avait besoin qu’elle vienne de toute urgence lui faire la traduction. Hélène Delierre n’était pas à New York depuis très longtemps, et en tant que française de naissance, le français était l’unique langue qu’elle parlait, avec quelques notions d’allemand. Sans attendre, Lise s’était levée de son lit, et avait parcourut tout le couloir pour trouver sur la chambre indiquée par sa tante, qui fut plus que surprise de la voir débouler, habillée d’un débardeur et d’un short court. Rapidement, Lise lui expliqua qu’elle était là pour des examens, parlant en français avec un accent américain tout de même relativement prononcé. Lise donna au médecin l’identité de sa tante, ainsi que les antécédents médicaux que celle-ci lui dicta. Elle fut horrifiée d’apprendre qu’après une violente chute dans les escaliers, elle avait perdu la petite fille qu’elle portait. Le médecin lui demanda ses coordonnées à elle, pour qu’il puisse l’appeler en cas d’urgence pour sa tante. Ensuite, il sortit…Laissant Lise et sa tante s’expliquer entre elles, en français toujours. La ressemblance était frappante, Hélène étant la jumelle de la défunte mère de Lise, Anne Hawkins née Delierre. Ils disent que je l’ai perdue…Tu te rends compte à quel point cette phrase est barbare ? On dirait que j’ai égaré des clefs ou une paire de gants. Tu sais, Tedd m’a laissée tomber, et j’ai énormément bu. J’ai chuté, et voilà le résultat. Le pire, c’est que j’avais décidé de ne pas la faire adopter, de la garder et de m’en occuper. » Attends…Tedd A QUOI ?! Quel sale type, c’est pas possible ! Le salaud ! Si je le croise, je lui démonte la face ! » Tu es exactement comme Anne…Impulsive, sanguine même. Ne t’inquiètes pas, ça va aller. Si je sais que tu n’es pas loin, je vais m’en sortir…J’ai des amis français ici, à New York. » Hélène, je suis tellement désolée…Je m’étais dis que tu serais l’unique exception de cette famille car tu avais l’air si heureuse…Chienne de vie ! »Hélène lui assura qu’elle n’y était pour rien, et Lise la serra fortement contre elle. Comme elle aurait voulu effacer toute cette peine au sein de sa propre famille…Surtout que sa tante était une femme formidable, à l’écoute, gentille ! En aucun cas elle méritait un malheur pareil. Elle la serra d’autant plus fort, avant d’entendre un son de voix désagréable dans le couloir. Et là , son sang ne fit qu’un tour Entendre la voix du même homme qui avait abandonné sa tante, enceinte de six mois, fit littéralement bouillir Lise de rage. Elle demanda donc à Hélène de rester allongée et de ne surtout pas bouger. Elle sortit de la chambre en prenant bien le soin de refermer la porte avec soin. Elle se dirigea ensuite vers le bout du couloir, où il y avait Aaron, un autre médecin plus âgé et Tedd, l’ancien fiancé de sa tante. Dès qu’il la vit, le regard haineux, le pas sûr et féroce, il comprit tout de suite qu’elle allait lui tomber dessus. Il connaissait Lise, il ne valait mieux pas se retrouver sur son chemin quand elle se trouvait dans une telle colère. Mais même s’il mit une main devant lui en espérant sans doute l’arrêter, cela ne l’empêcha pas de lui coller une droite monumentale, dans laquelle elle mit toute ta force, tanguant suffisamment son corps pour y mettre absolument tout son poids. Lise avait beau être un véritable poids plume, cela ne l’empêchait pas d’avoir le coup de poing proprement ravageur. D’ailleurs, Tedd tomba à terre, et mit un certain temps à se relever, la bouche en sang, les yeux sortant presque de leurs orbites, comme s’il allait lui tomber dessus. Mais Lise démarra la première les hostilités…Il n’était pas question qu’elle lui laisse rien qu’une chance. Espèce de SALE TYPE ! Comment as-tu pu abandonner ta femme alors qu’elle attendait TON GOSSE ?! Putain, ça me tue ça ! Tu ne mérites pas Hélène ! C’est une femme formidable, et toi, tu n’es qu’une RACLURE ! Tu vas me faire le plaisir de ne pas l’approcher, sinon j’te pulvérise et j’appelle les flics ! »Lise se tourna vers le médecin, visiblement chargé de l’étage et donc de vérifier l’état de sa tante. Lui seul pourrait intervenir pour avertir la police le cas échéant… Je suis la nièce d’Hélène Delierre, et je ne veux pas voir ce sale type l’approcher, sans quoi j’appelerais la police sans hésiter. Elle ne parle que français, sinon, alors je ferais la traduction le cas échéant. »Tedd venait de se relever, et son regard laissait présager qu’il allait se ruer sur Lise…Mais elle se tourna presque automatiquement vers lui, le défiant du regard, allant au devant du danger et dédaignant proprement le faire, d’ailleurs. Une fois bien en colère, et il n’y avait rien pour l’arrêter…Même si elle devait se faire battre à plat de couture, peu importait. Ce crétin avait détruit le cœur de sa tante, et cela suffisait pour que la louve sorte violemment les griffes. Et bien vas-y, cogne si t’es un homme ! Vas-y, que je te fasse coffrer pour plusieurs mois ! Vas-y, prouve que t’as vraiment des couilles une fois dans ta vie ! Si tu veux on sort toi et moi, on verra qui fait mal à l’autre ! MINABLE ! »Tedd commença à lever la main sur Lise, mais il s’arrêta un peu avant son visage. Il avait compris qu’elle ne cèderait pas, même si elle devait se faire frapper. Elle s’en fichait, elle n’avait strictement rien à perdre…Comme un vrai animal qui se sait condamné, et qui se prépare à donner sa dernière morsure mortelle. L’homme tourna les talons, s’en allant à grandes enjambées, de peur sans doute qu’elle ne lui courre après pour lui casser définitivement la tête…Il faut se méfier de l’eau qui dort, mais pour l’instant, Lise se contenta de soupirer violemment, rassurée en quelque sorte de ne pas avoir à souffrir d’un nez cassé. Elle tourna les talons à son tour, retournant à la chambre de sa tante, qui avait évidemment tout entendu. Mais Hélène souriait, les larmes aux yeux, la remerciant chaleureusement de l’avoir si bien défendue. Elle s’allongea ensuite, puis se mit à fermer les yeux, essayant de dormir un peu. Mais avant, elle murmura qu’elle était fière que Lise soit devenue si semblable à sa sœur jumelle, Anne…La mère de la farouche demoiselle. A ces mots, Lise s’assit sur un petit tabouret, constatant que sa tante s’était endormie en un rien de temps. La pauvre femme…Elle avait du supporter tout ça toute seule, et Lise se demandait si elle serait capable de continuer à vivre si jamais Aaron lui faisait un coup pareil. La réponse fut évidente Non, elle préfèrerait mourir plutôt que de vivre sans lui. Repose toi, Hélène. Je vais veiller sur toi, il peut rien t’arriver. »Pour quelques minutes, Lise sortit de la chambre d’Hélène, afin de ne surtout pas la déranger. Elle savait de toute manière qu’elle n’était pas loin, dans une chambre au bout du couloir, chambre dans laquelle elle retourna. Elle s’assit sur le lit, l’air attristé. Quelque part, il s’agissait de sa famille, ça ne pouvait que la toucher ! Lise avait beau faire croire qu’elle n’était qu’un cœur de pierre, ce n’était pas du tout le cas, au contraire. Sans pleurer, son cœur lui faisait mal…Elle ne pouvait s’empêcher de penser que ça pouvait lui arriver aussi, ce genre de chose. Et elle se mit à prier de toutes ses forces pour qu’Aaron ne l’abandonne jamais…Sa main lui faisait très légèrement mal, et elle portait une marque rouge sur celle-ci. La marque de la droite monumentale qu'elle avait collée à cet abruti de moins que rien de Tedd, probablement. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1423 Lorsque Aaron découvrit le mot laissé par Lise dans son casier, accompagné de clés, il faut dire qu’il n’y comprit pas grand-chose à priori, bien que le message soit pourtant particulièrement explicite. En fait, il ne voulait pas croire qu’elle ai pu faire une chose pareille, sans doute parce qu’il avait toujours détesté qu’elle lui fasse des cadeaux et encore plus quand il s’agissait de cadeaux de grandes valeurs. Il n’y pouvait rien, ça le mettait mal à l’aise, d’autant qu’il savait pertinemment qu’il n’aurait jamais les moyens de lui rendre la pareille, lui qui rêvait pourtant des plus belles choses pour elle. Sortant des vestiaires, il osa tout de même se diriger vers la sortie puis enfin en direction du parking. Il en parcouru les allées jusqu’à l’emplacement 607 et sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Putain de merde !! » Voila quelle fut sa réaction au moment où il découvrit ce magnifique cabriolet noir, flambant neuf garé juste sous ses yeux. Aaron posa une main sur son front réalisant la folie furieuse de Lizzie et l’ampleur de ce cadeau qui était complètement démesuré. Le jeune homme s’avança de quelques pas afin d’examiner avec plus d’attention ce petit bijou qui l’avait tant fait rêvé. Cette fois-ci, il n’y avait plus le moindre doute Lizzie était effectivement complètement dérangée. Aaron se tenait devant sa voiture, tel un gamin venant d’ouvrir son cadeau d’anniversaire, le regard brillant et trépignant d’impatience à l’idée de l’utiliser pour la première fois. Il serra les clés dans sa main, réalisant au passage qu’il ne pouvait pas accepter un tel cadeau, c’était tout simplement de la folie et il était hors de question qu’il accepte que ce soit Lise autrement dit, James. qui lui paye son plus beau rêve. Pourtant elle était merveilleusement fabuleuse cette voiture !! Aaron entendit un bip,bip,bip’ qui lui était désormais familier et comprit bien vite que la dure réalité le rappelait et qu’il devait retourner bosser. Il s’empara du petit boîtier à sa taille et lu le message qui y était inscrit. Rien de bien important, il pouvait rester encore deux ou trois secondes à reluquer son nouveau jouet. Après quelques pas à reculons afin de ne pas quitter des yeux cette merveille, Aaron se décida enfin à rentrer… Cooper ! Puisque vous aimez vous rendre utile, occupez vous donc de la chambre 401. Ses parents ne sont pas encore arrivés et c’est vous que la petite réclame. » Quoi ?! Attendez je… je peux pas. » Comment ça vous ne pouvez pas ?! Cet enfant à besoin de soins et vous allez vous y coller immédiatement ! »Pourquoi avait-il choisi de devenir médecin ?! Aaron détourna le regard un instant en direction de la chambre 401 et y vit cette petite fille âgée d’une douzaine d’années seulement et qui, il le savait, allait mourir dans les heures à venir. Ce n’était plus qu’une question de temps. Elle avait une leucémie et Aaron avait eu l’occasion de s’occuper d’elle les jours précédents. Il avait été extrêmement troublé par sa force de caractère et son courage, par la manière dont elle rassurait ses parents qui d’ailleurs, semblaient détachés de tout. C’est une chose qu’il n’arrivait pas à comprendre. Comment pouvaient-ils la laisser ici toute seule, tout en sachant que c’était ses derniers instants ?! Aaron ne voulait pas qu’on lui mette ça sur les épaules, rester avec elle, impliquait d’être là au moment où elle allait s’en aller et c’était une responsabilité bien trop lourde pour lui. Hélas, il savait qu’il n’avait pas le choix et que son chef de service était en train de le tester, de le confronter à la dure réalité des hôpitaux. Il y avait des moments extraordinaires et des moments d’une difficulté sans pareil. Lorsque la petite fille croisa son regard, elle leva sa main dans un mouvement qui lui demandait un effort surhumain afin de lui faire un petit coucou. Elle n’avait pas oublié la nuit précédente, quand Aaron avait décidé de rester avec elle, uniquement pour lui faire passer le temps et qu’elle ne reste pas toute seule. Ils avaient joué ensemble, Aaron était arrivé sans difficulté à la faire rire et à la rassurer au sujet de sa maladie, chose qui n’était pas facile. La petite savait qu’elle allait mourir. Elle n’avait pas peur. Du moins, c’est ce qu’elle lui avait affirmé toute la nuit. A son tour, il lui fit un petit signe, accompagné d’un léger sourire avant de se tourner vers le médecin qui lui tendait les instructions. Vous commencerez par 2mg puis si ce n’est pas suffisant, augmentez la dose jusqu'à 3,5. Croyez moi, je sais que c’est difficile mais elle a besoin de vous. Vous êtes là pour ça et si vous voulez devenir médecin, il faut accepter aussi de ne pas avoir les pleins pouvoirs on ne peut pas sauver tous nos patients. Ce n’est pas notre rôle, nous ne sommes là que pour les accompagner, Dieu seul décide de ce qui doit advenir de leurs vies. D’ici deux heures tout au plus, elle se sera éteinte, tachez de rendre ces deux dernières heures de vie plus confortables pour elle,hum ?! Je sais que vous en êtes capable. » Je ne crois pas non. » Aaron… la règle de base est de ne jamais… » Ne jamais s’impliquer personnellement, je sais, j’ai bien compris. Mais parfois… » Il ne faut pas !! Il ne faut pas vous laissez submerger par vos propres émotions sans quoi, autant vous dire que vous n’avez strictement rien à faire ici. Vous n’auriez jamais dû passer autant de temps avec cette petite. Mais je sais que vous pouvez le faire, vous êtes prêt pour ça. » Aaron attrapa le dossier que lui tendait le médecin d’un geste vif puis entra dans la chambre de la petite fille, tout sourire aux lèvres et en faisant en sorte de la faire sourire également une fois encore. Je savais que t’allais pas me laisser toute seule. Tu crois que c’est pour maintenant ?! Je t’ai dit que j’avais pas peur mais…je t’ai menti tu sais. » Aaron sentit son cœur se serrer une fois de plus. Putain que la vie est injuste !!! Pas plus tard que la veille, il avait vu un type arriver ici dans un sale état, il était sur le point de mourir mais les urgentistes avaient réussi à le stabiliser, si bien que désormais, il se trouvait en réanimation, ses fonctions vitales parfaitement stables et sur le point de reprendre conscience d’une minute à l’autre. Ce salopard avait violé une fille qui rentrait chez elle dans la nuit et le petit ami de la copine en question avait tout fait pour le retrouver et le lui faire payer. Ca s’était mal terminé, à coups de couteaux pour être précis. Mais pour une fois de sa vie, Aaron avait prié pour qu’il y ai enfin une justice et que ce salopard crève dans les pires souffrances. Mais non, il était toujours là , sur le point de se réveiller alors que Lucy elle, âgée de seulement douze ans, n’allait pas tarder à cesser de vivre. Laissant de côtés toutes les instructions stupides concernant l’attachement aux patients et les conséquences désastreuses que cela pouvait avoir sur le moral du médecin, Aaron s’installa près de Lucy et prit sa main dans la sienne. C’est normal d’avoir peur… » Lucy !! Excuse nous chérie, ton père était en réunion et impossible de trouver un taxi à une heure pareille !! Il a fallu passer chez le teinturier pour récupérer son costume et résultat… » Si tu as besoin de moi, je reviens immédiatement, d’accord ? » Tu me promets de revenir hein ?! Je veux que tu sois là … » Je te le promets. »Aaron caressa doucement sa main avec un petit sourire puis se leva, laissant sa place à la mère de Lucy. Cette femme méritait des claques à outrance, elle était sur le point de perdre une merveilleuse petite fille et tout ce qui l’inquiétait, c’était d’arriver à l’heure pour récupérer un costume chez le teinturier. Pauvre imbécile. Quand il sortit de la chambre, Aaron s’appuya contre le mûr penchant la tête en arrière et soufflant un bon coup. C’est alors qu’il entendit le récit de ce qui venait de se passer. Effectivement, il avait entendu qu’il y avait de l’agitation dans le couloir, cependant, en présence de Lucy, il n’y avait pas vraiment prêté attention. D’un pas rapide et décidé, il se précipita dans la chambre de Lise, comprenant qu’elle était à l’origine de tout ça. Non mais t’es malade ou quoi ?! Tu sais que tu ne dois pas bouger pendant au moins six heures ??! Allonge toi !! Après une ponction lombaire, les gens normaux restent alités et ne se battent pas dans les couloirs d’un hôpital ! Mais tu... c'était qui d'abord?! Tu t'es vraiment battue avec lui ?! »Aaron passa une main sur son propre front, légèrement à bout de nerfs, non pas forcément à cause de Lise mais plutôt à cause de tout ce qui était en train de se passer autour de lui. Il soupira doucement et repensa à ce qu’il avait vu durant les examens de Lise. Il n’en avait pas encore la confirmation mais ce qu’il avait pu voir de l’état de son foie ne laissait rien présager de bon. Lizzie…j’étais là pendant tes examens et ce que j’ai pu voir ne laissait rien présager de bon. Il va falloir te faire opérer… » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1506 Au moment même où Aaron passa la porte de sa chambre, Lise su qu’elle allait se prendre un mini savon. Il n’avait pas tort, après une ponction lombaire, normalement, elle n’aurait pas du bouger pendant au moins six heures. Mais le délai venait juste de passer, ce n’était qu’une question de minutes ! Elle mourrait d’envie de le lui dire, mais elle su immédiatement que ce n’était pas le moment. Aaron semblait à cran, pour une raison qu’il ne pourrait sûrement pas lui expliquer, et puisque ses propres résultats d’examens étaient relativement mauvais, ça ne devait pas arranger les choses. Mais plutôt que de chercher à le contredire, Lise se contenta de le serrer contre elle, comme si c’était lui qui avait besoin d’être consolé alors que c’était elle qui devrait bientôt se faire opérer. Elle savait pourquoi son foie fonctionnait mal, et ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Voilà pourquoi elle acceptait relativement bien la chose, même si elle était loin de sauter de joie. Pour l’instant, elle n’en laissait rien paraître, demeurant forte devant l’adversité de sa vie Après tout, il devait y avoir bien d’autres patients réclamant l’attention du jeune homme, et puisqu’il était en service, il ne pourrait sûrement pas s’attarder trop longtemps dans sa chambre. Elle prit une grande inspiration avant de rire légèrement…Oui, on pouvait dire qu’elle s’était battue. Depuis la première fois depuis très longtemps, elle avait collé une droite à un abruti, et pas n’importe lequel, celui qui était à l’origine du malheur de sa tante. J’ai collé une droite à un abruti…Ma tante vient d’être admise aux urgences, elle a fait une chute dans l’escalier et a perdu la petite fille qu’elle attendait. Mais elle n’aurait jamais fait pareille chute si son bonhomme avait été avec elle ! Il l’a lâchement laissée tomber, et quand je l’ai entendu dans le couloir, j’ai vu rouge. Hélène était la jumelle de ma mère, et elle lui ressemble tellement que je ne peux pas m’empêcher de vouloir la protéger. Alors oui, je me suis levée, j’ai déglingué la tronche de l’autre con et après ?! J’en suis pas encore morte. »Lise était parfois un peu inconsciente, mais elle n’avait pas envie d’en faire un drame, en vérité. Ce qui était plus dramatique », c’était le fait qu’elle doive se faire opérer. Non pas qu’elle n’accepte pas la chose, mais elle était pétrifiée à l’idée d’y rester, à vrai dire. Elle aurait voulu dire tout ça à Aaron, lui faire part de ses peurs les plus profondes, mais son cellulaire se décida à vibrer juste à cet instant. C’était un appel de son père, chose très étonnante, lui qui ne prenait jamais le temps de téléphoner ! Lise décrocha, évidemment, et fit la mine la plus surprise du monde en entendant de la bouche du grand James Hawkins qu’il avait annulé son congrès de Miami et qu’il l’invitait au restaurant pour se faire pardonner. Évidemment, il était très difficile pour Lise de refuser pareille invitation, après qu’ils se soient déchirés comme s’ils n’étaient plus que les lambeaux d’une famille et non pas une véritable famille. Quand elle raccrocha, elle soupira. Le chauffeur était déjà en bas, et il lui faudrait bientôt partir de toute manière, comme c’était prévu. Ce qui la désespérait le plus, c’était de ne pas pouvoir poursuivre cette conversation avec Aaron…Au lieu de ça, elle allait devoir rentrer, faire un effort d’habillement, et partir s’ennuyer avec son père dans un palace cinq étoiles. Horrible soirée en perspective à son goût. Et bien je me ferais opérer…Écoute, mon père a annulé son congrès, son chauffeur est en bas de l’hôpital, près à me conduire au restaurant. Je vais passer chez moi me changer et je vais le rejoindre je pense. Ne t’inquiètes pas, je ne commettrais pas d’imprudence, c’est promis. Et au fait, si tu as vu pour mon petit cadeau, je ne supporterais pas de refus, je te préviens ! »Lise se leva doucement pour remettre son manteau, et captura fougueusement les lèvres d’Aaron avant de partir en direction de la sortie. De toute manière, elle avait eu ses résultats, ils étaient mauvais, elle n’avait donc aucune envie de rester ici pour l’instant, à ruminer ça toute seule alors qu’Aaron serait en service toute la nuit. Un restaurant avec son père était peut-être bienvenu, tout compte fait…Elle rentra donc chez elle pour revêtir une magnifique robe blanche, faire un effort de coiffure et de maquillage, pour mieux remonter dans l’immense limousine et se faire déposer devant le restaurant. Chose étonnante, son père était déjà là …Tiens, ça ne lui ressemblait pas d’être autant en avance. Mais ce ne fut que lorsqu’elle pénétra vraiment à l’intérieur du palace qu’elle comprit Il ne voulait pas uniquement passer la soirée en sa compagnie, il voulait à tout prix essayer de la caser avec ce Max machin chose, fils d’une riche famille anglaise, persuadé qu’il y avait là un mariage parfait pour elle à la clef. En premier lieu, elle salua son père sans rien dire, endurant la soirée comme un véritable supplice. Si Aaron apprenait ça, il voudrait tuer son père à coups sûrs. Mais pour l’instant, elle était toute seule dans l’arène, et du supporter le fait que Max l’invite à danser une valse en pleine salle de restaurant. Sans le savoir, non loin, il y avait un journaliste qui ne perdait pas une miette de ce moment intime ». La plaisanterie fut poussée à l’extrême d’ailleurs, puisque à la fin de la soirée, le journaliste se fit passer pour le photographe chargé du livre d’or du restaurant. Il prit donc une photographie d’elle, Max la serrant contre elle sans qu’elle ne puisse rien faire d’autre que de sourire, son père non loin. Evidemment, elle ne se doutait pas du tout de la suite qu’allaient prendre les évènements…Pour l’instant, Lise rentra chez elle, se couchant illico après avoir envoyé un petit texto à Aaron, bien sûr Soirée ennuyeuse…Je m’ennuie de toi. Lise. »Le lendemain, il fallait retourner à l’université, pour le dernier jour de cours avant le weekend. Cette journée fut un supplice…Lise avait des nausées, probablement à cause des médicaments qu’elle prenait en vue de son opération. Ne pas aller plonger la tête dans la cuvette des toilettes durant toute la sainte journée fut une épreuve, pour elle. Surtout qu’elle avait conscience qu’elle ne verrait pas Aaron du weekend, puisque le samedi et le dimanche, il se trouvait en service. Cette idée la fit soupirer tant elle la trouvait insupportable. Surtout qu’ils n’avaient pas vraiment eu le temps de se parler, que ce soit de l’opération, de l’épisode avec sa tante, ou du cabriolet qu’elle avait eu la folie de lui offrir. Par conséquent, Lise demeura cloîtrée chez elle tout le weekend durant, à travailler, sans nouvelles d’Aaron. A dire vrai, elle n’osa pas le déranger avec des textos ou même à l’appeler, ayant tellement peur de le déranger que cela suffit à ce qu’elle le laisse tranquille pour le weekend. Mais son absence était proprement insupportable…Si bien que le lundi venu, elle n’avait qu’une envie, sécher les cours pour aller le rejoindre. Elle ne pu pas, bien évidemment, et de toute manière, sur la route de l’université, quelque chose capta son attention En passant devant un kiosque à journaux, Lise avait vu la première page d’un magasine people…C’était elle, sur la première page, avec l’autre bellâtre pendant la photographie de jeudi soir au restaurant ! "Mariage prévu chez les milliardaires Hawkins", voilà le gros titre. Lise ne pu s’empêcher de feuilleter le magasine, découvrant avec horreur toutes les photos qui avaient été prises pendant le dîner. On la voyait rire aux éclats, pour couronner le tout ! Cette fois, il n’y avait pas une minute à perdre. Lise ne se rendit pas en cours, incapable de réfléchir, elle partit directement pour l’hôpital. Avec un peu de chance, Aaron y était peut-être encore, et il n’avait pas encore eu vent de la supercherie. Elle espérait que ce serait le cas, sans quoi elle ne savait pas si elle pourrait lui expliquer le maudit stratagème de son père. C’était sans compter sur ses patientes, amatrices de ce genre de magasine…Mais Lise ne se doutait pas de la chose. Elle pédala à une vitesse folle, et une fois à l’hôpital, elle le chercha pendant dix bonnes minutes avant de le trouver au détour d’un couloir, sortant visiblement de la chambre d’une patiente. Lise courut vers lui, espérant de tout cœur ne pas arriver trop tard, avant de dire, essoufflée Aaron, je suis désolée, il faut que je t’explique quelque chose… »Le regard qu’Aaron lui lança ne laissait rien présager de bon…Avait-il eu une mauvaise journée, ou était-il déjà au courant et croyait-il pareils ragots ? Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1623 Vous avez vraiment mauvaise mine ce matin mon garçon. Qu’est-ce qui vous tracasse autant ? » Catherine posa son magasine près d’elle et retira ses lunettes afin de mieux examiner Aaron qui venait d’entrer dans sa chambre. Il faut dire que ces derniers temps, la vieille dame ne recevait pas énormément de visites, ses petits enfants étant partis en vacances en Australie et son fils unique étant en déplacement à l’autre bout du pays. Du coup, Catherine était devenue particulièrement attentive à chacun des employés de cet hôpital et plus spécialement à ceux qu’elle appréciait beaucoup. Aaron en faisait partie cela va sans dire, car depuis une semaine, c’est lui qui lui faisait ses prises de sang, changeait ses perfusions et lui apportait ses médicaments. Une infirmière avait tenté de prendre la relève quelques jours plus tôt mais elle s’y était férocement opposée en affirmant qu’elle n’avait confiance qu’en ce jeune homme. Aaron était donc chargé de venir la voir et s’occuper d’elle environ deux fois par jour et il remarquait sans l’ombre d’un doute que sa présence égayait les journées sans fin de cette dame. Sa question le fit toutefois sourire car certaines choses ne trompent pas. Il est vrai qu’il venait de passer de très mauvais moments et que la disparition de Lucy n’arrangeait en rien les choses. Ses parents étaient repartis, prétextant une réunion importante. Ils avaient dit à la petite qu’ils reviendraient mais hélas, à leur retour, il était déjà trop tard. Aaron était resté avec elle jusqu’au bout, il lui avait tenu la main, lui avait parlé de tout et de rien et ce, jusqu’à ce qu’elle ferme les yeux et ne pousse un ultime soupire. C’était un instant horriblement difficile à surmonter et Aaron ne cessait d’y songer depuis que ça s’était produit. Rien du tout. La fatigue probablement. Et vous ? Comment vous sentez vous ce matin ? » Comme une vieille dame de 83 ans qui n’a même pas le droit de sortir prendre un peu l’air. Que voulez-vous, à mon âge, on nous traite comme si notre existence n’avait plus le moindre intérêt pour personne. J’attends chaque jour vos visites avec impatience vous savez, je vous aime vraiment beaucoup. » C’est gentil Catherine, moi aussi je vous aime beaucoup. Hum… j’ai une pause vers 13h, si vous voulez, on pourrait en profiter pour faire une petite escapade, ça vous tente ? Bon je vous promets pas que ce sera fantastique mais une petite promenade dans le parc vous ferez du bien. » Cela me ferait extrêmement plaisir, vous êtes adorable. J’ai appris pour cette pauvre fillette. Dieu que c’est triste. Vous étiez avec elle, n’est-ce pas ? »Aaron se contenta d’un léger hochement de tête volontairement détaché tandis qu’il prenait la tension de Catherine Stanford. Cette dernière soupira doucement puis reprit son magasine de sa main libre. Pauvre petite puce, c’est tellement triste. Tellement triste mon Dieu ! Dire que pendant ce temps, certains n’ont qu’à claquer des doigts pour obtenir ce qu’ils désirent. Regardez moi ça !! Mariage prévu chez les milliardaires Hawkins’. Si vous voulez mon avis, ces gens là n’ont aucun mérite. Tout tombe tout cuit dans leur assiette. De mon temps, ça ne se passait pas comme ça croyez moi. » Hawkins vous avez dit ?! Vous permettez que je jette un œil ?! » Faites donc mon petit. »Aaron prit le magasine entre ses mains pendant que Catherine continuait son monologue concernant les avantages et les inconvénients à mener une vie de princesse. Il n’y prêta pas attention, bien trop occupé à lire l’article qui annonçait fièrement le mariage de SA petite amie avec un certain Max, jeune héritier anglais et qui vu son sourire à la colgate devait probablement faire tourner bien des têtes. Ce qu’il avait pu être con… Comment pouvait-il être naïf au point de croire que Lise allait faire sa vie avec lui désormais ?! De toute évidence, elle s’était servie de lui une fois encore et il n’avait strictement rien vu. Ce cadeau, cette voiture, c’était une sorte de dédommagement en fait… une manière de se faire pardonner comme si elle pouvait l’acheter à coups de cadeaux de petite fille pourrie gâtée. Aaron soupira doucement et rendit le magasine à Catherine qui visiblement, était pressée d’en savoir davantage sur cette idylle croustillante. Bien je… reposez vous un moment. Je reviens pour 13 heures comme promis. »Aaron semblait totalement ailleurs, comme désorienté. Il sortir de la chambre de Catherine ne sachant plus vraiment où il se trouvait et venant de perdre tous ses repères. Il était vraiment stupide. Et encore, ce n’était qu’un euphémisme ! C’est alors que tiens… ironie du sort, voila que Lise était en train d’accourir vers lui. Pour lui dire quoi ?! T’es bien mignon espèce ce couillon mais maintenant je peux te dire que j’ai jamais eu l’intention de refaire ma vie avec toi ? ». Pas la peine, il avait bien compris le message. Non toi tu vas m’écouter !! Je veux que tu disparaisses de ma vie et que tu le fasses pour de bon. J’ai encore du mal à croire que j’ai pu être aussi… stupide pour croire ne serait-ce qu’une seconde que tu étais sincère avec moi. Après tout, qu’est-ce que je pourrais bien t’apporter que tu n’as pas déjà ?! Hum ?! Tu… tu me dégoûtes Lise. Maintenant casse toi je veux plus jamais te revoir tu m’entends ?! Oh et… la voiture est toujours à la même place, pense à la récupérer, tu diras merci à ton père de ma part mais il peut garder son fric. »Aaron tira les clés de sa poche arrière et les envoya en direction de Lise, exactement de la même manière que lorsqu’il les envoyait à Paul pour qu’il les rattrape au vol lorsqu’il lui demandait de lui emprunter sa caisse. Le jeune homme s’éloigna dans le couloir et sans même se retourner, lança une nouvelle phrase à l’attention de Lise. Tous mes vœux de bonheur !! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1655 A peine Lise l’avait-elle rattrapé qu’elle redoutait par-dessus tout sa réaction. Au regard haineux qu’il lui lança, elle su tout de suite qu’il avait du lire ce tissu de conneries dans le même magasine qu’elle avait elle-même feuilleté. Elle espérait que tout ceci n’était qu’une blague, et qu’il allait se mettre à en rire, mais ce fut l’exact inverse qui se produisit Il se mit à parler d’une voix glaciale, lui ordonnant de sortir de sa vie, par des termes qui eurent l’effet d’un poignard sur son cœur. Comment pouvait-il penser qu’il n’était qu’un objet, et qu’elle l’avait pris pour un con ! Il préférait croire les déblatérations d’un journaliste au lieu de celle qu’il était censée aimer. Et par-dessus le marché, c’était comme s’il envoyait le cadeau qu’elle lui avait fait en pleine figure, métaphoriquement. Lise demeura interdite plusieurs secondes de suite, n’osant rien rétorquer…Ce ne fut que lorsqu’elle reçut les clefs du cabriolet qu’elle lui avait offert, et qu'elle ne ramassa même pas, en pleine poitrine qu’elle percuta Il venait de la rayer de sa vie comme ça, aussi facilement ?! Non, pas avant qu’elle ait eu son mot à dire ! Lise se mit à marcher plus rapidement, attrapant violemment son poignet, le forçant à la regarder. Elle se fichait qu’il cherche à la repousser violemment ou qu’il se mette à lui dire encore d’autres amabilités. Désormais, elle n’avait plus rien à perdre. Les larmes perlant à ses yeux, comme si elle était prête à s’effondrer, Lise eut du mal à articuler les quelques mots qui finirent par sortir de sa bouche…Mais elle s’exprima quoi qu’il en soit, ne pouvant accepter l’injustice qui se jouait devant elle. Comment peux-tu croire un tissu de conneries sans même me laisser le temps de t’expliquer ?! Oh mais oui je suis conne, tu es tellement persuadé d’être inférieur, simplement parce que mon père est riche…C’est tellement plus facile de prendre la fuite plutôt que d’accepter d’entendre ce que j’étais venue te dire ! Tu penses que je serais là si j’étais prête à me marier ?! Tu as vu une quelconque alliance sur ma main ?! Pour info, le cabriolet, c’est MOI qui l’ai payé, avec l’argent que ma mère m’a légué ! Alors quand on ne sait pas, on se la ferme ! Oh mais ne t’inquiètes pas, je vais disparaître de ta vie…Je ne peux juste pas croire que tu sois assez con pour penser que j’ai envie de vivre avec quelqu’un d’autre que toi ! »Sans faire attention, les larmes coulaient sur les joues de Lise, alors qu’elle tentait de lui faire entendre raison…Mais elle savait que c’était inutile. Alors, elle tourna les talons et partit comme elle était venue, en courant. C’était inutile de lui expliquer, maintenant, il ne voudrait rien entendre, et surtout pas que son père l’avait lamentablement piégée. Lise se dirigea donc vers son vélo, sans pour autant monter dessus et pédaler. Elle se mit à marcher à côté, comme une âme en peine. A quoi bon aller en cours ? A quoi bon vivre tout court, d’ailleurs…Aaron l’avait violemment chassée de sa vie, et Lise était dans un état de tristesse immense. Elle rentra tout de même chez elle, à pied, n’ayant qu’une envie, s’enfermer chez elle et ne plus en sortir. Mais lorsqu’elle pénétra à l’intérieur de son salon, tous les souvenirs qu’elle avait avec Aaron lui revinrent à l’esprit. C’était insupportable sans lui, et Lise fondit complètement en larmes. Il y avait toujours la bouteille de vodka vide sur sa table basse, bouteille qui lui donna malheureusement une idée macabre. Elle partit chercher deux bouteilles similaires, pleines, de vodka avant de retourner dans son salon. Ensuite, elle sortit de son armoire à pharmacie des somnifères, et de son sac à main les deux boîtes de médicaments qui avaient pour but d’aider son foie à mieux fonctionner avant son opération. Lise ouvrit la première bouteille, buvant la vodka sans même prendre un verre, comme si elle prenait de l’eau. Une fois qu’elle en eut engloutit près de la moitié, elle se mit à avaler les somnifères un à un, en continuant son petit jeu avec la vodka. Quand la boîte fut engloutie, en un temps record, elle s’attaqua aux deux boîtes d’autres médicaments. Elle venait de finir la première bouteille de vodka, et entama donc la deuxième, en même temps que la deuxième boîte de médicaments. A la fin de la deuxième bouteille, Lise avait pris tous les médicaments, et observait d’un air absent les boîtes vides devant elle. Sa tête commençait à tourner sérieusement, et elle sentait tout son corps trembler avec une virulence qui lui fit peur. Ainsi, dans un effort surhumain, elle se releva, sortant de chez elle pour appeler l’ascenseur, comme si l’instinct de survie parlait fortement chez elle. Mais ce maudit ascenseur était encore en panne, et elle fut prendre les escaliers. Elle ne voyait pas clair, et ne parvint qu’à descendre un seul étage avant de faire une chute vertigineuse dans les escaliers, explosant plusieurs marches dans sa chute, et se plantant un morceau de marbre dans le bras droit, avant de finir près du pallier de quelqu’un. Lise était désormais inconsciente, du sang autour d’elle. Evidemment, sa chute avait alerté un vieux monsieur qui habitait l’étage où elle avait atterrit, et par conséquent, il appela immédiatement une ambulance. Lise fut conduite à l’hôpital, où l’on constata sans peine la tentative de suicide Son état était critique. Elle avait perdu beaucoup de sang, possédait un léger trauma à la tête et le cocktail explosif alcool médicaments l’avait conduite aux frontières de la mort. Elle fut sauvée in extremis, demeurant dans le coma cinq jours durant. Heureusement que le vieux monsieur la connaissait et qu’il avait pu donner son identité à l’hôpital…Il venait prendre régulièrement de ses nouvelles du reste, attristé de savoir que les médecins ne se prononçaient pas quant à son réveil. Elle pouvait très bien se réveiller, comme ne jamais se réveiller. Le dimanche soir, au sixième jour, Lise remua doucement les paupières. C’était un véritable miracle qu’elle n’y soit pas passée tout simplement, et le médecin à son chevet arborait un sourire visiblement ravi. Lise murmura le nom d’Aaron, à moitié consciente, semblant désespérée de sentir qu’elle n’avait pas réussi sa tentative et qu’elle allait devoir continuer à vivre sans lui. Cette vision était tellement insupportable que les larmes se mirent à couler toutes seules…Mais le médecin les essuya doucement. Il avait l’air très gentil… Vous revenez de loin, demoiselle. Vous savez que vous avez été à un doigt de ne jamais vous réveiller ? Enfin ! On va bien s’occuper de vous. Vous avez perdu beaucoup de sang, nous avons donc fait un bandage à votre bras. Vous avez encore une fièvre haute, alors je vous ai fais une petite piqure pour qu’elle baisse. Quand vous irez mieux, nous vous opèreront du foie, comme c’était visiblement prévu d’après votre dossier. Pour l’instant, je vous laisse vous reposer, n’hésitez pas à appeler une infirmière si la moindre chose ne va pas. Je repasserais tout à l’heure. » Je ne…Veux pas me faire…Opérer. Laissez tomber… »Lise murmura ces paroles, si bien que le médecin ne l’entendit pas, quittant la pièce, le visage souriant. Il avait l’air tellement soulagé qu’elle s’en soit sortie qu’elle en eut la nausée. Pourquoi l’avaient-ils sauvée à ce maudit hôpital ! Elle priait juste pour qu’Aaron ne soit pas en service et ne soit surtout pas au courant de sa tentative. Enfin, quand bien même, il s’en fichait sûrement. Lise se mit en tête d’enlever sa perfusion, contenant du glucose, un côté prise de sang » pour faire toutes les heures des analyses sanguines, et une poche avec de l’antidouleur. Mais elle l’enleva, tout comme elle ôta son fil respiratoire présent près de son nez, elle ne voulait décidément pas être soignée. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1812 Entre chacune de ses visites, entre chaque patient et à chaque pause, Aaron se rendait dans la chambre de Lise, simplement pour être près d’elle, parce qu’il ne pouvait pas se résoudre à la laisser seule et parce que surtout, il avait pris conscience que si elle se trouvait dans un tel état aujourd’hui, c’était uniquement de sa faute à lui. Le jeune homme avait lu le rapport Lise avait fait une tentative de suicide quelques heures seulement après leur dispute. Comment toujours, Aaron se disait qu’il avait agit comme un véritable crétin et il regrettait désormais de ne pas lui avoir laissé le bénéfice du doute ni même pris le temps d’écouter sa version des faits. Au contraire, il n’en avait fait qu’à sa tête, oubliant tout le reste, sa jalousie reprenant le dessus. Durant ces six derniers jours, il avait guetté la visite de ce fameux Max mais il n’était jamais venu. Pas une seule fois. Cependant, Aaron savait parfaitement ce qu’il avait lu dans ce magasine et la photo qui accompagnait l’article était on ne peut plus explicite. L’annonce de ce mariage avait eu sur lui l’effet d’une vraie bombe et il ne s’attendait pas à subir un tel choc. Il faut dire que ces derniers temps, il était à bout de nerfs et un rien suffisait à déclancher les hostilités. Cela dit, il savait qu’il n’aurait jamais dû agir ainsi avec Lise. Pas avec elle. C’est ainsi qu’Aaron se retrouva à faire les cents pas dans la chambre de Lizzie, attendant qu’elle se réveille enfin. Le jeune homme avait terminé son service depuis bien longtemps déjà mais il ne pouvait se résoudre à quitter cet hôpital tant qu’elle s’y trouvait encore. Aaron allait de la fenêtre à la porte, passait nerveusement sa main sur sa nuque, s’asseyait près d’elle, remettait en place ses couvertures par crainte qu’elle n’ai froid, passait tendrement sa main dans ses cheveux avant de retourner près de la fenêtre et ainsi de suite. Il avait l’impression que cela faisait une éternité que tout deux se trouvaient dans cette chambre. L’attente était tout simplement insupportable. De temps en temps, Aaron avait l’impression que Lise était sur le point de se réveiller mais il faisait fausse route. Elle avait un sommeil agité et quand il l’entendait s’agiter dans son sommeil, il se rendait aussitôt près d’elle afin de caresser tendrement ses cheveux, ses joues, ses mains… et ce jusqu’à ce qu’elle se calme enfin. Les heures passaient et Aaron ne bougeait pas d’un poil. De temps à autres, l’une des infirmières venait lui rappeler qu’il ferait mieux de rentrer se reposer un peu, il était épuisé et ça se lisait clairement sur son visage mais c’était impossible. Il ne voulait pas rentrer. Au bout d’un long moment passé à tourner en rond, le jeune homme s’installa sur une chaise près du lit de Lizzie et lui prit la main. Elle lui semblait tellement fragile… C’est alors qu’à son tour, il s’endormit profondément. Sa main tenait toujours celle de la jeune femme et sa tête était appuyée sur son propre bras, posé contre le rebord du lit. Il allait rester jusqu’à ce qu’elle se réveille… hors de question qu’il s’en aille. Aaron… Aaron réveille-toi… c’est pas le moment de dormir. » Lizzie ?! » Aaron ouvrit les yeux et réalisa que la main de la jeune femme se trouvait toujours dans la sienne mais qu’elle n’avait cependant pas bougé, toujours endormie comme la princesse dans son conte. Le jeune homme releva la tête et aperçu un homme en face de lui, tout sourire aux lèvres… une version de lui-même âgé d’une cinquantaine d’années. Aaron se leva d’un bond, sentant son cœur s’accélérer d’un seul coup dans sa poitrine. Il était en plein cauchemar… Doucement… je venais pour te dire qu’on t’attend en réa. Hopkins risque de mal le prendre si tu te dépêches pas un peu, j’ai cru comprendre qu’il t’avait à la bonne, faudrait pas gâcher ça. C’est un éminent chirurgien… le meilleur dans son domaine même. Si tu veux, je pourrais lui demander de… » Qu’est-ce que tu fais ici ??! » Et bien, disons qu’on m’a proposé un poste intéressant. Comme tu t’en doutes, ma carrière en Californie a été légèrement compromise. Je n’ai pas pu refuser et puis, j’ai appris que tu exerçais ici je me suis dit que ce serait l’occasion de retrouver mon fils. » Ton fils ?! Parce que tu as l’impression de t’être comporté comme un père avec moi ?! Les seuls souvenirs que nous avons en commun sont les heures passées à l'hôpital entre la vie et la mort.» Tu es vraiment comme ta mère… têtu, caractériel et plein d’ambition, c’est une bonne chose, tu iras loin. Allons Aaron ne fais pas l’enfant je t’en prie. » Sors d’ici immédiatement… » Ca risque d’être délicat étant donné que je suis en charge du dossier de cette charmante demoiselle. C’est ta petite amie ?! Mes compliments, elle est ravissante. »Qu’est-ce qui le retenait très précisément de lui casser la tronche ?! Aaron avait les poings serrés et l’œil vif, visiblement près à lui sauter dessus afin de lui faire payer toutes ces années de souffrance qu’il avait enduré par sa faute. Il n’avait rien oublié des coups et de la violence de son père, la manière dont il se vantait de lui infliger des punitions qu’il avait soi-disant méritées. Aaron n’avait même pas cinq ans à l’époque et pourtant, il s’en souvenait comme si c’était hier. Cet homme avait fait de sa vie un enfer, il l’avait battu, l’avait envoyé à l’hôpital plus d’une fois et le petit Aaron alors âgé de 5 ans avait failli perdre la vie. Le simple fait d’entendre sa voix le terrorisait… mais il n’était plus un petit garçon et il doutait fort que Matthew puisse faire le poids contre ses propres coups désormais. Les rôles étaient inversés, n’est-ce pas ?! Bizarrement, dans ses souvenirs, Aaron le voyait beaucoup plus grand, plus imposant aussi… souvenirs du petit garçon et non pas souvenirs objectifs sans doute. Bon comme tu voudras… mais quoi qu’il en soit, je vais devoir l’opérer Aaron, autant te faire à l’idée. Je sais que tu ne m’apprécies pas beaucoup mais j’aimerais qu’on oublie le passé et qu’on se concentre sur l’instant présent. Après tout, nous sommes une famille non ?! » Hum…pardonnez moi de vous déranger. Aaron ?! Il faudrait que tu viennes s’il te plait, c’est important. » Sans quitter son père des yeux, Aaron sortit de la chambre de Lizzie afin d’écouter ce que l’infirmière avait de si important à lui dire. Il y avait une urgence dans un autre secteur et ils étaient en manque de personnel, il fallait impérativement qu’il s’y rende. Quand il fut de retour dans le service deux heures plus tard, il fut immédiatement informé du réveil de Lizzie et naturellement aux anges, décida d’aller la voir, d’une part pour s’excuser mais aussi parce qu’il avait tout simplement besoin d’être avec elle. Quand il fut dans la chambre, il se contenta de l’observer silencieusement durant quelques secondes, avant de s’avancer pour aller près d’elle. Avant que tu dises quoi que ce soit, j’aimerais que tu saches que je suis terriblement désolé. Je sais que c’est à cause de moi si tu es ici aujourd’hui et… bon sang Lise tu peux pas savoir comme je m’en veux. Je t’aime plus que tout au monde, plus que ma propre vie et je… jamais je ne pourrais me passer de toi. Ces derniers jours ont été un véritable enfer et j’ai eu le temps de prendre conscience de pas mal de choses. Je sais que tu avais raison et que cet article n’avait strictement aucun sens, j’aurais dû t’écouter… oh oui, je sais que j’aurais dû le faire. Sur le coup, je ne sais pas ce qui m’a pris, la jalousie sans doute… puis la fatigue aussi. Ca n’excuse rien, je te l’accorde mais… comprends que je t’aime comme un fou et que je ne veux pas te perdre. Je tiens trop à toi pour ça, tu es ce qu’il y a de plus important dans ma vie Lizzie… J’espère que tu pourras me pardonner un jour pour tout ce que j’ai pu te faire subir… c’est à cause de moi tout ça… je suis tellement, tellement désolé… si tu savais. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1839 L’esprit de Lise était encore embrouillé, et la fièvre n’arrangeait rien. Pour être dans un sale état, elle était dans un sale état ! Son médecin avait l’air optimiste quant à son rétablissement, mais elle se fichait éperdument de son corps, à vrai dire. Tout ce qu’elle voyait, ressentait, c’était que son cœur était complètement anéantit. Sans Aaron, ça ne valait pas le coup de se battre. Voilà pourquoi elle se mit à décrocher ses perfusions, enlevant d’un même coup son fil à oxygène ainsi que toutes les électrodes présentes sur sa poitrine, pour contrôler les battements de son cœur. Bah, si elle avait un arrêt cardiaque, ce serait tant mieux. C’était ce qu’elle pensait sincèrement…Du moins juste avant de voir Aaron apparaître dans la pièce, le visage marqué par la fatigue et la souffrance. Ils ne ressentaient pas la même souffrance, mais quelque part, elle était sûre qu’il souffrait. Cela dit, elle n’avait aucune envie de l’entendre…Aucune envie de le voir pour l’instant. Il l’avait dégagée comme une mal propre, et elle n’avait pas réussi à se tuer…Voilà bien l’unique fatalité qu’elle voyait dans l’histoire ! Elle pensait qu’un simple regard plein de haine suffirait à le décourager, mais Aaron s’approcha tout de même, comme s’il souhaitait passer outre. Tandis qu’il s’approchait, Lise sur éleva son lit du côté coussin, car elle avait du mal à respirer ainsi allongée. Elle le redressa assez pour être pratiquement assise, ne pouvant pas bouger ni se lever. Sa blessure au bras n’était pas guérie, et si elle remuait trop, la plaie risquait de se rouvrir et de saigner à nouveau…Elle avait assez mal comme ça, ce n’était pas la peine d’en rajouter ! Et maintenant qu’elle avait enlevé sa perfusion, bien qu’elle fût sûre qu’une infirmière aurait vite fait de la lui remettre, elle ne risquait pas d’avoir moins mal, au contraire. Sa respiration s’accéléra d’autant que les mots d’Aaron lui parvenaient. Une partie d’elle était toute prête à lui pardonner, mais l’autre était diablement en colère contre lui. Si elle avait pu, elle l’aurait giflé rien que pour lui remettre les idées en place, pour lui faire comprendre qu’elle ne comprenait pas ce qui lui était passé par la tête. Comment avait-il pu croire juste une seconde qu’elle puisse être fausse à ce point dans ses sentiments ? Au contraire, Lise avait été la sincérité incarnée, du moment où elle s’était déclarée, se mettant à nu, devant cette fichue boîte de nuit ! Tout ce qu’elle l’avait dit faisait partie de ses tripes, et ses sentiments avaient fini par la perdre, la poussant à manquer de se tuer. Dans le fond, son père finirait par avoir sa peau, elle n’avait pas tort…Mais elle se maudissait d’avoir manqué son coup d’aussi peu. Oui, elle s’en voulait à elle avant toute chose…Parce que s’il osait penser que l’argent faisait son bonheur, il fallait d’urgence qu’il prenne rendez-vous chez un ophtalmologiste. Tu as cru si facilement…Que je pouvais être fausse dans mes sentiments ! Comment as-tu pu penser un seul instant que…Je puisse être une personne aussi vile, mauvaise, laide ? C’est ça, l’image que tu as…De moi ?! N’as-tu pas compris que mon père cherche à t’éloigner à tout prix de moi ?! Tu as fais son jeu…Et c’est vraiment dommage que j’ai raté mon coup ! Ca sert à rien de vivre, de toute manière...J'suis bonne à rien, même pas à te faire comprendre que tu es mon seul souffle de vie, et que sans toi, j'ai toujours envie de faire des conneries. Ca sert à rien de vivre. »Lise laissait ses larmes couler, incapable de s’énerver. C’était horrible d’être aussi faible, d’être incapable d’avoir les idées claires…Sa tête semblait prête à exploser, et son corps tremblait violemment. Les médicaments qu’elle avait avalés faisaient encore leur effet, elle n’avait pas du tout éliminé encore. Il fallait dire qu’elle avait pris une sacrée dose, et qu’elle s’étonnait elle-même d’être encore en vie. A croire que les médecins n’ont aucune conscience et qu’ils s’amusent à sauver les gens qui n’en valent pas le coup…Du moins, c’était la seule pensée qu’avait eu Lise en se réveillant enfin de son coma. En repensant à ça, Lise soupira violemment, peinant ne serait-ce que pour toucher son propre visage, pour essuyer ses larmes. Une vraie loque humaine, elle avait terriblement honte d’être ainsi, semblable à une pauvre petite chose. Surtout qu’en dehors du vieux monsieur qui avait appelé les secours, personne de sa famille n’était venu lui rendre visite. Lise s’était rarement sentie aussi abandonnée. Je veux pas me faire opérer…J’vois pas à quoi ça sert, tout ça. Y’a plus rien qui sert, en fait… Tu m’as dégagée si facilement de ta vie, de toute manière. Comment peux-tu ne pas t’apercevoir que j’en ai rien à foutre, du fric de mon père ?! Tu te crois tellement inférieur, mais tu vois pas que tu vaux mille fois mieux que moi?! J’ai pas l’impression d’être plus heureuse avec…Puis tu…M’as balancé les clefs à la gueule ! Putain Aaron merde ! Tu verras ce Max, ça fait des mois que mon père veut que je me marie avec, mais c’est une merde ce gars ! Tu…Personne ne t’arrive à la cheville ! J’en ai marre d’être piégée et de payer après. J’en ai marre de tout ça. Je comprends Sam…La mort est plus douce que cette vie de merde. »Lise était complètement anéantie par la fièvre, et si elle ne pensait pas un quart de ce qu’elle disait, ce n’était pas bien grave, cela ne l’empêchait pas de le dire. Dieu qu’elle aurait voulu hurler si elle avait pu ! Mais non, même ça, elle n’était pas capable de le faire. Elle en avait assez d’être enfermée dans son puits de merde, à vrai dire. D’un geste vif, elle enleva ses couvertures, tentant de se lever. Dans sa grande inconscience, disons qu’elle avait souhaité essayer voir si elle était capable de se mettre debout. Mais à peine s’était-elle mise debout qu’elle était déjà à genoux, les poings serrés sur le sol. Elle n’était même pas capable de marcher, de s’enfuir de cet horrible hôpital…Ce serait dur pour recommencer une tentative, si elle ne pouvait même pas marcher ! Je le crois pas, j’peux même pas marcher…J’veux partir d’ici, j’veux partir d’ici, j’veux partir d’ici ! »Lise tenta de se relever, mais évidemment, dans l’affaire, sa plaie s’était rouverte et elle recommençait à saigner. Son visage était crispé par la douleur, et son souffle haletant indiquait deux choses la première, qu’elle avait du mal à respirer. La deuxième, qu’elle était très en colère. Contenu sponsorisé Empire State of Mind Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Comme un air de déja vu... {PV Lise} Page 2 sur 5Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5 Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille
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